En ouverture d'un colloque organisé, à l'Assemblée nationale, à l'occasion de la journée de l'enfance maltraitée, le ministre de la Justice, Dominique Perben, a souhaité « que l'on progresse dans le recueil et la prise en compte de la parole de l'enfant » lorsqu'il est victime de maltraitance sexuelle. Tout en rappelant la possibilité de filmer l'audition de l'enfant dans une telle situation (1) et celle de lui désigner un administrateur ad hoc pour l'accompagner au long de la procédure, il a regretté que ce dispositif ne soit pas déployé partout, faute de moyens matériels. Aussi a-t-il préconisé de le développer dans le cadre des moyens prévus par le projet de loi de finances pour 2003.
De son côté, le ministre délégué à la Famille, Christian Jacob, lors d'une visite de terrain, a affirmé sa volonté de s'appuyer sur un nouvel outil, l'Observatoire de la maltraitance qui pourrait être créé en 2003 mais dont les contours ne sont pas encore bien définis. L'idée est, en effet, alors que plusieurs protocoles départementaux existent déjà, d'aller vers une unification entre eux et de s×appuyer sur la volonté des acteurs locaux de travailler ensemble :services de police, gendarmerie, médecins mais également les associations, jusque-là peu impliquées.
(1) Voir ASH n° 2121 du 28-05-99.