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Coup d'envoi pour les ateliers-relais avec la signature d'une convention-cadre

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Eloigner temporairement « certains élèves, en voie de rupture scolaire » afin de leur permettre « de reprendre le rythme normal de leur scolarité  » ou, « après une rescolarisation de transition », d'être « orientés vers une formation professionnelle » pour les plus âgés qui rejettent complètement le collège. Tel est l'enjeu des classes-relais mises en place depuis 1998, dont le bilan est «  positif »   (1). Toutefois, afin de diversifier les partenaires qui, jusqu'à présent, étaient surtout issus de la protection judiciaire de la jeunesse, le ministère de l'Education nationale a décidé de faire appel à des associations proches de lui et « qui partagent ses idéaux ». C'est l'objet de la convention-cadre qui a été signée, le 2 octobre, entre ce ministère et trois associations- la Ligue de l'enseignement, les Centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active (Cemea) et la Fédération nationale des Francas. Objectif :créer une nouvelle forme de classe-relais, les ateliers-relais.

Déclinée au niveau local, cette convention- applicable pour l'année scolaire 2002-2003 mais renouvelable par tacite reconduction - devrait ainsi donner naissance à une quinzaine d'ateliers-relais en octobre pour parvenir à une cinquantaine d'ici à juin 2003. Une attention prioritaire sera accordée aux académies inscrites dans le cadre du plan gouvernemental de lutte contre la violence à l'école (2), indique le texte, mais en fonction des besoins locaux, des sites pourront être implantés dans les académies ne relevant pas de ce plan.

A l'instar des classes-relais, ces nouvelles structures visent à « réinsérer durablement ces élèves dans un parcours de formation générale, technologique ou professionnelle en les engageant simultanément dans des processus de resocialisation et de réinvestissement dans les apprentissages ». Concrètement, elles constitueront une modalité temporaire de scolarisation obligatoire, l'élève demeurant sous la responsabilité de l'institution scolaire, et devront s'inscrire dans le projet d'établissement du collège auquel elles sont rattachées. Elles seront situées « hors les murs » des collèges concernés, le ressort de chaque atelier-relais correspondant à deux, voire trois, collèges de proximité, précise le cahier des charges annexé à la convention.

Ces ateliers accueilleront des élèves-  dix au maximum - de collège, éventuellement de lycée, « entrés dans un processus de rejet de l'institution scolaire  ». Ce dernier pouvant se traduire par « des manquements graves et répétés au règlement intérieur, une forte agressivité vis-à-vis des autres élèves ou des adultes de la communauté scolaire, un absentéisme chronique non justifié, voire une déscolarisation ». Ou encore par une « extrême passivité, une attitude de repli et d'autodépréciation systématique, un refus de tout investissement réel et durable ».

Les moments « hors collège » seront limités à des modules de quatre semaines renouvelables au maximum trois fois. Et l'admission dans ce dispositif supposera l'accord des représentants légaux de l'élève ou de l'élève lui-même s'il est majeur. En tout état de cause, l'accueil de ces élèves doit être « une solution possible pour réussir leur projet et ne constitue en aucun cas une sanction » .

L'encadrement des élèves associera des enseignants, des éducateurs et des professionnels de l'animation. En effet, chaque atelier-relais devrait bénéficier d'une équipe de base, composée d'un coordonnateur responsable éducatif et gestionnaire, d'un ou deux enseignants volontaires et d'un ou deux éducateurs spécialisés. Une équipe renforcée, en tant que de besoin et aux moments nécessaires, par un psychologue, un conseiller d'orientation-psychologue, des personnels de vie quotidienne et des professionnels de l'animation. Sous la responsabilité du ministère de la Jeunesse et de l'Education nationale, une pédagogie différenciée (développement personnel, socialisation, atteinte de certains objectifs tels le respect des autres, la tenue et la propreté, l'acceptation d'effectuer une tâche...) et des parcours individualisés devraient être proposés. Dans ce cadre, les associations, en référence au cahier des charges national, mettront en œuvre des actions d'accompagnement et de soutien adaptées à la situation et au projet individuel des élèves ainsi que des actions dans différents champs : accès à la culture, environnement, sciences et technologie, agriculture, développement local, sport et loisirs, engagement associatif... A ce titre, les activités destinées à encourager la lecture, à promouvoir l'apprentissage de la citoyenneté par une ouverture sur les ressources culturelles, sociales et économiques sont encouragées.

Notes

(1)  Voir notamment ASH n° 2278 du 27-09-02.

(2)  Voir ASH n° 2044 du 7-11-97 et n° 2152 du 4-02-00.

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