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Le dispositif de soins aux toxicomanes se sent mal

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A l'appel de l'Association nationale des intervenants en toxicomanie (ANIT)   (1), les centres de soins pour toxicomanes se sont mis en veilleuse le 3 octobre. Ils se joindront aussi à l'action de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale le 11 octobre (2). Pour dénoncer l'asphyxie à laquelle les condamne la nouvelle amputation de 5 % de leurs crédits en 2002, décidée, selon eux, « en toute discrétion » par le gouvernement à la rentrée.

Difficile d'y voir clair en effet. Jean- François Mattei a annoncé pour 2003 le transfert des dépenses de soins aux toxicomanes du budget de l'Etat vers l'assurance maladie- ce dont les intervenants se réjouissent - mais pour un montant de 62 millions d'euros. Avec « un changement de périmètre » qui rend la comparaison difficile avec la somme, supérieure de 13 millions, inscrite dans le budget 2002.

« Ce que nous constatons sur le terrain, explique François Hervé, président de l'ANIT, c'est un étranglement progressif par sous-financement chronique. De 1999 à 2002, nos moyens budgétaires ont déjà régressé de 3,43 % par rapport à ce qu'il aurait fallu pour maintenir l'existant. La nouvelle baisse de crédits signifiée aux directions départementales de l'action sanitaire et sociale - alors que les trois quarts des dépenses sont déjà effectuées - représente une perte de 3 millions d'euros soit, par exemple, l'équivalent du suivi de 1 600 personnes en traitement substitutif ou de 250 places en centres thérapeutiques résidentiels. Alors même que la file active ne cesse de s'allonger. »

Facteur aggravant : les autres sources de financement auxquelles les centres ont dû faire appel ces dernières années, pour une moyenne de 20 % de leurs budgets, se tarissent également. Ainsi, les crédits de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT), qui financent notamment les soins aux personnes sous main de justice, seraient, semble-t-il, sévèrement amputés. « Nous demandons surtout au gouvernement de clarifier sa position en matière de lutte contre la toxicomanie, pour savoir où nous allons », insiste François Hervé. La seule annonce faite pour l'instant est celle de l'éviction de la présidente de la MILDT, Nicole Maestracci, nommée en juin 1998, qui devrait être remplacée la semaine prochaine.

Notes

(1)  ANIT : 28, rue du Moulin - 69230 Saint-Genis-Laval - Tél. 04 78 50 78 50.

(2)  Voir ASH n° 2278 du 27-09-02.

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