L'enquête annuelle de l'Observatoire de l'action sociale décentralisée (ODAS) (1) sur l'enfance en danger révèle « une légère augmentation » des signalements faits par les conseils généraux en 2001 :+ 2 %, soit 1 700 signalements supplémentaires d'enfants (85 500 au total) par rapport à l'année précédente. Ceux transmis à l'autorité judiciaire restent stables (+ 1 %), alors que les mesures administratives décidées par les services de l'aide sociale à l'enfance augmentent de 3,3 %.
Si, globalement, le nombre d'enfants maltraités régresse très légèrement (18 000 en 2001 contre 18 300 en 2000), les signalements pour abus sexuels continuent de progresser tandis que ceux pour violences physiques diminuent, confirmant la typologie des maltraitances observée en 2000.
En revanche, le nombre d'enfants en risque de maltraitance passe de 65 500 en 2000 à 67 500 en 2001, avec une accentuation de la prédominance du risque éducatif. « On perçoit bien que les facteurs déclenchants du signalement pour risque se situent massivement dans les difficultés des parents à assumer leur rôle », explique l'ODAS. De fait, la quasi-totalité des départements (97 %) citent les carences éducatives parmi les principales problématiques familiales à l'origine d'un danger pour les enfants, devant les conflits de couples ou les séparations (75 %) et les problèmes psychologiques des parents (55 %). A noter que le facteur chômage-précarité est mentionné par 20 % des conseils généraux en 2001, contre 8 % en 2000.
(1) ODAS : 37, boulevard Saint-Michel - 75005 Paris - Tél. 01 44 07 02 52.