La lutte contre l'immigration illégale en Europe a été un des principaux sujets de discussion des ministres européens de la Justice et de l'Intérieur, le 13 septembre à Copenhague. Si tous les ministres se sont prononcés pour une politique de retour volontaire, certains, comme le Français Nicolas Sarkozy, sont allés plus loin en avançant un programme de rapatriement forcé des immigrés clandestins et des demandeurs d'asile refoulés. L'idée développée, avec son collègue néerlandais notamment, serait l'utilisation commune de vols charters pour faciliter l'expulsion.
Quant à l'intégration, pourtant thème annoncé de cette réunion, il a été remis à plus tard. Sur ce sujet, la Commission européenne paraissait isolée. Dans une conférence tenue avant la réunion, à Bruxelles, le commissaire européen à la Justice, Antonio Vittorino, avait cependant rappelé que « l'Union avait besoin de l'immigration légale vu la pénurie de main-d'œuvre ». « La société doit s'ouvrir à une diversité accrue », a-t-il ajouté, avant d'avancer une proposition en faveur des droits politiques pour les immigrés : « Tous les ressortissants de pays tiers vivant légalement dans l'Union européenne devraient avoir le droit de participer aux élections communales. »