148,5 milliards d'euros ont été dépensés pour la santé en 2001, soit en moyenne 2 437 € par habitant, ce qui représente une dépense nationale de pas moins de 10,1 % du produit intérieur brut. Tels sont les résultats révélés par deux études de la direction de la recherche des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) remises le 5 septembre 2002, à Jean-François Mattei, ministre de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées (1). Le même jour, la DREES a également rendu une étude sur les « comptes de la santé par pathologie » de l'année 1998, faisant apparaître les troubles mentaux (9,4 %) en deuxième position des dépenses.
On retiendra que les soins hospitaliers contribuent au tiers de la croissance des dépenses, bien qu'entre 1999 et 2001, l'activité hospitalière ait diminué en nombre de journées d'hospitalisation, sauf dans les établissements de soins de longue durée (+ 0,5 %) qui « accueillent aujourd'hui presque exclusivement des personnes âgées, souvent dépendantes, mais ne nécessitant pas, dans la majorité des cas, une surveillance médicale constante ». Sur cette même période, relèvent les experts, la « psychiatrie connaît la baisse la plus importante du nombre de journées réalisées avec près de 4,2 % de journées en moins ». Avec, toutefois, un recul du nombre de journées en hospitalisation complète plus modéré dans le secteur public (- 3,7 %), que dans les établissements privés sous dotation globale (- 10,9 %).
La DREES fait également état du financement de la dépense de santé : la part de la sécurité sociale se stabilise en 2001, celle des ménages diminue, mais celle des mutuelles augmente de façon significative (de 6,1 % en 1990 à 7,5 % en 2001). Elle est en effet passée de 1,1 %en 2000 à 1,3 % en 2001 « avec le plein effet de l'instauration de la CMU ».
(1) DREES - Etudes et résultats n° 187 et n° 188 ; Comptes nationaux de la santé n° 39 .