La consommation de soins de santé des bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU) se distingue-t-elle de celle des autres assurés sociaux ? Si oui, leur comportement est-il transitoire ?Ou durablement lié à la précarité de leurs conditions de vie ? Deux études menées par l'assurance maladie (1) complètent les premières réponses déjà apportées (2).
L'analyse de l'ensemble des dépenses médicales des bénéficiaires de la CMU en 2000 - année de la création du dispositif - confirme leur forte surconsommation. Par rapport à l'ensemble des autres patients du régime général, elle s'établit à 30 %. Mais les bénéficiaires de la CMU étant nettement plus jeunes, à sexe et âge équivalents la différence atteint 82 %. La dépense moyenne des patients relevant de la couverture maladie universelle se chiffre en effet à 1 953 €, contre 1 071 € pour les autres assurés du même age. L'écart, déjà net pour ce qui concerne les soins de ville (+ 33 %), est considérable pour les dépenses d'hospitalisation (+ 143 %). « Les personnes relevant de la CMU conservent un mode de recours aux soins fortement axé sur l'hôpital, ce qui
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