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Le dispositif d'accueil des « enfants des rues » suscite la méfiance

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Attention aux effets d'annonce. Tel est en substance le message adressé par deux élus parisiens, d'une part, et par l'association France terre d'asile (1), d'autre part, à la secrétaire d'Etat à la lutte contre la précarité et l'exclusion, Dominique Versini, à la suite de sa présentation, la semaine dernière, d'un nouveau dispositif d'accueil pour les « enfants des rues », qui sera mis en place dans un premier temps dans la capitale (2).

Gisèle Stievenard et Christophe Caresche, les adjoints de Bertrand Delanoë, chargés respectivement de la solidarité et des affaires sociales, et de la prévention et de la sécurité, tout en rappelant l' « entière disponibilité » de la ville de Paris pour l'élaboration de ce dispositif « qui figure depuis janvier dernier dans le contrat parisien de sécurité », demandent que l'engagement de l'Etat soit détaillé. « Aucune indication précise n'a été donnée sur le financement, le mode de gestion, la localisation de la structure d'accueil elle-même », déplorent-ils. Ils soulignent aussi la nécessité d'adopter une approche régionale. Et de « prévoir dès maintenant l'accueil dans la durée des enfants pour les sortir effectivement de la rue »   : en effet, les services départementaux de l'aide sociale à l'enfance d'Ile-de-France « arrivent à saturation et ne sont pas adaptés à la prise en charge de ces enfants pour lesquels les projets d'avenir sont difficiles à construire, hors de tout cadre familial ».

Un constat partagé par Pierre Henry, le directeur général de France terre d'asile, qui souligne « l'urgence d'un vrai traitement global de la question afin de remédier à l'absence ou aux insuffisances actuelles de la prise en charge des mineurs isolés ». L'association déplore en effet que l'accent ait été mis, lors de la présentation du dispositif, sur la question des seuls mineurs roumains. « Dominique Versini [...]connaît parfaitement la situation en Ile-de-France. Elle n'ignore pas que c'est par centaines que se comptent les mineurs étrangers sur le territoire francilien et national et que les adolescents roumains y sont minoritaires », pointe Pierre Henry. Il demande la réunion « autour d'une table, sans a priori partisan, de tous les acteurs concernés - ville et département de Paris, Etat -, pour un dispositif de protection efficace ».

Notes

(1)  France terre d'asile : 25, rue Ganneron - 75018 Paris - Tél. 01 53 04 39 99.

(2)  Voir ASH n° 2275 du 6-09-02.

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