« Le premier secteur où mon département est prêt à s'investir concerne le domaine social et médico-social », écrit André Lardeux, président du conseil général de Maine-et-Loire, à Jean-Pierre Raffarin. Après l'offre faite aux collectivités territoriales par le Premier ministre, le 3 juillet, d'expérimenter de nouvelles compétences dans le cadre d'une prochaine étape de la décentralisation (1), le patron (RPR) du département angevin a voulu prendre date rapidement.
Il a proposé, dès le 17 juillet, de piloter entièrement les dispositifs actuellement cogérés avec l'Etat comme le revenu minimum d'insertion, le Fonds de solidarité logement et le Fonds d'aide aux jeunes. « Nous y gagnerions en proximité, en simplification, en efficacité et en réduction des coûts. » L'élu local cite également trois autres domaines où il verrait bien élargir ses attributions avec la prise en charge des adultes handicapés, « quel que soit leur statut », la dévolution complète du secteur personnes âgées et la médecine scolaire. A la condition, bien sûr, d'un « transfert des moyens financiers et humains correspondants ».
Même s'il rejoint là une demande traditionnelle des départements, soucieux de « mieux conduire » l'action sociale mais aussi de maîtriser son coût, le conseil général de Maine-et-Loire semble être le premier - et le seul à ce jour, à la connaissance de l'Assemblée des départements de France - à avoir formulé une offre concrète d'expérimentation dans ce domaine.
(1) Voir ASH n° 2271 du 12-07-02.