« La Conférence permanente des coordinations associatives [CPCA] (1) accepte le principe d'égalité des acteurs devant les règles de la concurrence mais ne peut néanmoins tolérer cette prétention d'unicité du modèle d'entreprendre qui nie l'apport historique des sociétés de personnes à la société toute entière. » Telle est la dernière réaction en date au rapport publié en juillet par le Medef, très virulent contre les services publics, l'économie sociale et le secteur associatif et la concurrence déloyale qu'ils feraient aux entreprises (2). La CPCA rappelle que, lors des débats organisés dans le cadre du centenaire de la loi 1901 au Conseil économique et social, les représentants du Medef « semblaient vouloir[...] convenir des complémentarités entre associations et entreprises ». Et elle voit, dans ce changement de cap, la traduction de « l'inquiétude d'une partie du patronat devant certains signes de faiblesses de l'économie de marché ». Selon elle, « la démographie galopante des associations », dénoncée dans le rapport, est « révélatrice de l'engouement du public pour d'autres formes d'entrepreneuriats, susceptibles d'assurer un développement culturel, économique et social répondant davantage à l'équilibre des populations et des territoires ». Insistant sur le fait que « la plupart des activités concurrentielles du secteur associatif [sont] gérées selon des principes fiscaux précis et contrôlés », elle estime que l'économie sociale et les associations ont une « vraie spécificité qui, en plaçant la personne au cœur de la démarche collective, assure à des millions de Français la maîtrise de leur propre destinée ».
(1) CPCA : 14, passage Dubail - 75010 Paris - Tél. 01 40 36 80 10.
(2) Voir ASH n° 2270 du 5-07-02 ; n° 2271 du 12-07-02 ; n° 2274 du 30-08-02 et ce numéro.