« Les enjeux du travail des femmes exigent une nouvelle politique en faveur de l'égalité professionnelle et de l'équité salariale. » Forte de cette affirmation, Nicole Ameline a présenté en conseil des ministres, le 24 juillet, 25 propositions à mettre en œuvre sur cinq ans. Et a annoncé une table ronde à l'automne, suivie d'une conférence de l'égalité professionnelle, aux alentours du 8 mars 2002, à l'occasion de la journée internationale de la femme.
Etat, collectivités territoriales, partenaires sociaux et société civile sont appelés à contribuer à l'élaboration et à la mise en œuvre de cette nouvelle politique. Parmi ses axes :l'amélioration de l'orientation scolaire et professionnelle des filles et des garçons, la revalorisation par les partenaires sociaux des minima inscrits dans les accords de branche, la recherche d'une plus grande mixité professionnelle dans l'entreprise et dans la fonction publique ou encore la professionnalisation et la revalorisation de certains secteurs professionnels. Sur ce dernier point, l'accompagnement des personnes âgées, la médiation sociale et la prise en charge de la petite enfance sont des activités « exercées dans des conditions le plus souvent précaires et quasiment exclusivement par des femmes », déplore la ministre. Laquelle demande donc de « prendre en compte, dans le cadre des conventions collectives existantes ou en cours, des critères nouveaux dans la construction des classifications liées à ces métiers, de définir des modalités de reconnaissance de ces activités par des certifications et de généraliser la validation des acquis de l'expérience ». Il s'agit aussi de rendre plus attractif le secteur sanitaire et social, caractérisé - comme celui de l'éducation - par « un faible niveau de rémunération en moyenne, une sur-représentation des femmes et une image sociale dévalorisée ». Enfin, comme ses prédécesseurs, Nicole Ameline appelle de ses vœux une meilleure articulation des temps professionnels et familiaux. Articulation qui doit passer notamment par une « politique volontariste de création de services aux personnes, permettant le libre choix, pour les couples qui travaillent, entre un mode de garde collectif ou individuel ». Et la ministre d'insister à nouveau : « La professionnalisation et la revalorisation des métiers de la petite enfance et des assistants de vie restent à cet égard essentielles. »