Quelle utilisation les 3,2 millions de familles qui en bénéficient (pour 5,6 millions d'enfants) font-elles de l'allocation de rentrée scolaire (ARS) ? Une étude réalisée en septembre 2001 (1) par les caisses d'allocations familiales de Mâcon et de Grenoble permet de le préciser (2). Selon les allocataires eux-mêmes, les sommes versées sont consacrées, dans leur quasi-totalité, à la consommation et, pour l'essentiel, aux dépenses directes de rentrée stricto sensu : fournitures scolaires, vêtements et matériel de bureau. En moyenne, l'allocation couvre 79 % des dépenses effectivement consenties, la proportion passant de 99 % dans le primaire à 73 % pour le collège, 55 % pour le lycée et l'apprentissage, 35 % pour l'enseignement supérieur. Les autres utilisations de l'ARS, mentionnées par plus d'une famille sur trois, couvrent des charges liées à la scolarité comme les frais de transport, d'assurance, d'inscription, ou encore les activités sportives et cultu-relles.
Le degré de satisfaction exprimé par les parents décroît à mesure que l'enfant grandit et que le coût de la rentrée pèse plus sur le budget familial. Les propositions de réforme vont, logiquement, dans le sens de la modulation de la prestation en fonction de l'âge de l'enfant et de son extension, dès la maternelle et au-delà de 18 ans. Ce qui rejoint d'ailleurs les demandes de la Confédération syndicale des familles.
(1) Qui ne tient donc pas compte de la création d'une allocation différentielle - Voir ce numéro.
(2) L'e-ssentiel n° 2 - Juillet 2002 - E-mail : lucienne.