Au moment où députés et sénateurs vont examiner le collectif budgétaire et préparer la loi de finances pour 2003, Jean-Marie Rabo, président de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS) (1), les alerte sur la situation du secteur de l'hébergement et de l'insertion des personnes en grande difficulté. Si l'exclusion a reculé pour certains, elle s'aggrave pour d'autres, rappelle-t-il. Or « les volumes budgétaires sont de plus en plus décalés » par rapport à cette réalité, les contraintes et les coûts nés de la loi rénovant les institutions sociales et de l'instauration des 35 heures sont très mal pris en compte. Enfin les « financements ponctuels, parcellaires et croisés se multiplient » et transforment les associations « en quêteurs et en fournisseurs de dossiers », au prix d'un « gaspillage d'énergie et d'argent » qui « paralyse progressivement tous les acteurs ».
La FNARS leur demande donc de majorer le chapitre des dépenses d'action sociale consacrées à la lutte contre l'exclusion et à l'intégration de 50 millions d'euros pour rattraper les retards et de 100 millions pour étendre ou créer les nouveaux établissements ou services indispensables.
(1) FNARS : 76, rue du Faubourg-Saint-Denis - 75010 Paris - Tél. 01 48 01 82 00.