Le Danemark, qui a pris le 1er juillet la présidence de l'Union européenne, affiche une tonalité plus intégrationniste et sociale que la présidence espagnole (1).
Certes, le Danemark entend poursuivre l'harmonisation européenne en matière d'asile et d'immigration mais de manière plus équilibrée. Il souhaite ainsi parvenir à un accord sur la définition commune de la notion de réfugié. Il veut aboutir à un consensus sur de nouvelles règles déterminant l'Etat qui a la responsabilité de traiter une demande d'asile (convention dite Dublin II). En outre, l'accent est mis sur l'intégration des immigrants de pays tiers déjà présents en Europe avec la poursuite des discussions sur la proposition relative à leurs droits à l'entrée et au séjour (2).
En matière sociale, la réduction du taux de chômage revient au rang des priorités. Avec deux novations importantes. Ainsi, l'objectif d'un « travail attrayant sur le plan financier » figure désormais aux côtés de celui « d'un nombre bien plus élevé de personnes ne [dépendant] plus de prestations passives » (3). Et l'effort doit être porté sur les « groupes à risque en marge du marché du travail et de la société » ; les entreprises étant conviées à être « des partenaires actifs ». Une table ronde sera d'ailleurs organisée à Aarhus, les 17 et 18 octobre, sur le thème de la lutte contre l'exclusion. De manière concrète, la présidence danoise veut poursuivre la modernisation et la simplification des règles de sécurité sociale pour les travailleurs migrants (4), aboutir à une reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles qui soit plus uniforme, plus transparente et plus souple et simplifier les règles de libre circulation des citoyens et salariés en Europe (5).
Rendez-vous est pris les 12 et 13 décembre au sommet de Copenhague pour vérifier si tous ces engagements seront tenus.
(1) Voir ASH n° 2246 du 18-01-02.
(2) Voir ASH n° 2182 du 29-09-00.
(3) Voir ASH n° 2229 du 21-09-01.
(4) Voir ASH n° 2250 du 15-02-02.
(5) Voir ASH n° 2208 du 30-03-01.