« Le dispositif du droit d'asile, qui est à l'origine de nombreuses situations illégales, sera revu et les procédures seront accélérées », annonçait, le 3 juillet, Jean-Pierre Raffarin, dans sa déclaration de politique générale. Les associations membres de la Coordination française pour le droit d'asile (1) « se félicitent de la volonté exprimée par le gouvernement », étant donné que, durant le délai d'examen des dossiers, qui peut atteindre trois ans , les demandeurs, dans la plupart des cas, « sont livrés à la plus grande précarité économique, juridique et sociale ». « Des améliorations immédiates peuvent être apportées », soulignent-elles :l'augmentation significative de la capacité des centres d'accueil pour demandeurs d'asile et le rétablissement du droit au travail, notamment. D'une façon générale, « plaçant la protection comme priorité de toute politique d'asile », la coordination demande que les mesures qui seront prises aux niveaux national et européen s'inspirent du principe proclamé par les Quinze lors du sommet de Tampere de 1999, celui d'une Union « ouverte et sûre, pleinement attachée au respect des obligations de la convention de Genève sur les réfugiés et capable de répondre aux besoins humanitaires sur la base de la solidarité ».
(1) Parmi lesquelles la section française d'Amnesty international, le Comité médical pour les exilés, Forum réfugiés, le GISTI, la Ligue des droits de l'Homme, le Secours catholique_ Contact : Cimade : 176, rue de Grenelle - 75007 Paris - Tél. 01 44 18 60 50.