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Le CEREQ se penche sur l'insertion des jeunes issus de l'immigration

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Au printemps 2001, le Centre d'études et de recherches sur les qualifications (CEREQ) a interrogé un échantillon de 54 000 jeunes sortis de formation initiale en 1998, de tous les niveaux et de toutes les spécialités de formation, parmi les 742 000 jeunes qui, cette année-là, ont quitté pour la première fois le système éducatif. Les résultats de cette enquête (1), qui s'inscrit dans le prolongement de celle réalisée sur les sortants de formation initiale en 1992 (2), viennent d'être publiés (3).

L'objectif n'a pas changé : analyser les premières années de la vie active d'une génération au regard de la formation initiale. Une différence notable toutefois : l'enquête a permis cette fois, entre autres, de mesurer les conditions d'insertion professionnelle des jeunes issus de l'immigration. Ces derniers représentant environ 17 % de la population étudiée.

Principal constat : en deçà du baccalauréat, les jeunes issus de l'immigration- c'est-à-dire ceux dont le père est né à l'étranger - sont un peu moins nombreux que les autres à accéder rapidement et durablement à l'emploi. Et ils connaissent un peu plus fréquemment des parcours marqués par le chômage ou l'inactivité (23 % d'entre eux , contre 15 % pour les jeunes non issus de l'immigration).

En outre, la proportion des jeunes issus de l'immigration varie nettement selon le niveau de diplôme. Si la grande majorité (95 %) est née en France, un tiers de ceux qui sortent du système scolaire sans aucune qualification, contre seulement un sur dix parmi les plus diplômés, a un père né à l'étranger. Les pays dont sont originaires les familles de ces jeunes diffèrent également selon le niveau de diplôme : elles viennent en grande majorité des pays du Maghreb ou d'Afrique noire pour les moins qualifiés, plus souvent d'un pays d'Europe, d'Asie ou d'Océanie pour les plus diplômés.

Au-delà, le CEREQ s'est penché plus généralement sur la part des jeunes concernés par les contrats aidés au sein de cette « génération 98 ». Ainsi, parmi ceux qui ont occupé un emploi au cours de leurs trois premières années passées sur le marché du travail, 15 % en ont bénéficié. Contrairement aux contrats d'intérim qui peuvent être nombreux et se succéder, la quasi-totalité des intéressés n'ont eu qu'un seul contrat aidé. En l'occurrence, pour la majorité, un contrat de qualification ou un emploi-jeune.

Notes

(1)   « Quand l'école est finie... Premiers pas dans la vie active de la génération 98 » - CEREQ - Première interrogation - Mars 2001.

(2)  Voir ASH n° 2105 du 5-02-99.

(3)  Les premiers éléments de l'enquête ont été diffusés en début d'année - Voir ASH n° 2247 du 25-01-02.

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