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Des codes simples pour prévenir le sida chez les étrangers

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Comment mieux communiquer sur le sida et ainsi mieux prévenir son apparition auprès des migrants ?Deux études rendues publiques le 25 juin (1) par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) (2) - ex-Comité français d'éducation pour la santé (3)  - et le ministère de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées esquissent des pistes.

De fait, les étrangers domiciliés dans l'Hexagone n'ont connu qu'une faible diminution des nouveaux cas annuels de sida entre 1996 et 2001, passés de 590 à 420, tandis que sur la même période, grâce au développement des trithérapies, ce chiffre tombait de 3 920 à 1 330 pour les Français. Chez les personnes originaires d'Afrique subsaharienne, une légère augmentation a même été constatée. Un accès au dépistage et aux soins beaucoup plus tardif que chez les Français explique en partie ces disparités : parmi les patients dépistés entre 1998 et 2001, 67 % des personnes venant d'Afrique subsaharienne ne connaissaient pas leur séropositivité au moment du diagnostic, contre 47 % en moyenne pour les personnes de nationalité française. Par ailleurs, les étrangers sont plus touchés par l'infection à VIH, « du fait d'une prévalence plus élevée de l'infection dans les pays d'origine et de difficultés à utiliser les moyens de protection ».

Des études ont donc été lancées sur l'usage des médias par les personnes originaires d'Afrique subsaharienne, mais aussi les représentations des migrants en général du VIH/sida et leurs comportements sanitaires et préventifs. Il ressort en premier lieu qu' « il est important d'assurer [aux étrangers] une visibilité dans les campagnes grand public pour les atteindre par les chaînes de télévision tout en maintenant des communications très ciblées à travers les médias communautaires bénéficiant d'une forte audience, en particulier la radio ».

Il apparaît aussi nécessaire de « réexpliquer la maladie »  : sens de la séropositivité, thérapies disponibles, dépistage possible, modes de transmission réels, moyens prophylactiques, tout ceci mérite d'être martelé, en recourant à des codes simples, car « la sophistication du langage publicitaire est souvent un frein à la compréhension ». En outre, puisqu'en matière de santé « les migrants ne communiquent et ne s'informent souvent qu'une fois un rapport de confiance établi » -  avec des soignants, des assistantes sociales, des psychologues... -, les travaux confirment que la priorité est « à la sensibilisation par les pairs », notamment via les associations de quartier, qualifiées de  « primordiales ».

Notes

(1)  A l'occasion de la présentation de cinq nouveaux courts- métrages destinés plus particulièrement aux populations maghrébines et qui seront notamment disponibles sur cassettes pour les associations intervenant dans le champ de la prévention du VIH.

(2)  INPES : 2, rue Auguste-Comte - BP 51 - 92174 Vanves cedex - Tél. 01 41 33 33 33.

(3)  Voir ce numéro.

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