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L'ANAS continue

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Réunis en assemblée générale, le 22 juin, les adhérents de l'Association nationale des assistants de service social (ANAS) ont tranché sur son avenir. Ni dissolution, ni élargissement à d'autres professionnels. L'ANAS continue ; elle demeure une organisation représentative des assistants sociaux. Le nouveau projet vise néanmoins à développer sa fonction citoyenne et critique aux côtés des autres organisations professionnelles et à décentraliser son fonctionnement, affirme Didier Dubasque, son nouveau président (1).
Quel avenir pour l'ANAS ?

Nous avions interrogé, à la fin de l'année dernière, les adhérents sur cette question. Leurs réponses, plus les courriers individuels joints par certains, confirment leur attachement à l'association. Même s'ils souhaitent à plus de 50 % sa transformation. Ce questionnaire et les réflexions du groupe de travail conduit par un consultant extérieur, nous ont permis d'élaborer un nouveau projet pour l'ANAS. Il a été adopté à une large majorité, le 22 juin. Ce projet part de la conviction que nous devons assumer ce que nous sommes en restant une association destinée aux assistants de service social, professionnels et étudiants. En même temps, nous devons nous inscrire dans une démarche plus large qui regroupe l'ensemble des professionnels du social sur la base de valeurs partagées. Nous nous sommes ainsi associés à la démarche lancée par le groupement Education et société pour constituer une « conférence permanente des organisations ».

Quelles sont vos orientations ?

Dans une société où l'avoir prime sur l'être, l'ANAS doit affirmer des valeurs et posséder une vision globale sur les évolutions de la société. Il s'agit notamment de fixer des lignes de repère en revisitant les fondements de notre métier. Et face à une logique de gestion et d'instrumentalisation, de réaffirmer le sens de notre acte professionnel. Nous devons avoir un esprit critique et constructif sur nos pratiques en reconsidérant nos méthodologies et techniques d'intervention. Car il ne s'agit pas simplement de dénoncer les dysfonctionnements, mais de proposer des alternatives qui vont dans l'intérêt des services et des usagers et permettent de valoriser le travail mené par certains collègues.

Comment comptez-vous mettre en œuvre votre projet ?

Nous allons réfléchir à ces questions avec nos collègues assistants sociaux, mais aussi avec les usagers en nous rapprochant de collectifs de travailleurs sociaux comme Témoins et solidaires. Nous voulons également développer nos liens avec les autres professionnels du travail social et les syndicats. Par ailleurs, nous espérons renforcer notre présence au sein des instances décisionnelles : nous sommes, par exemple, associés au groupe de travail mis en place à la direction générale de l'action sociale sur la réforme du diplôme d'Etat d'assistant de service social.

Fondamentalement, qu'est-ce qui change pour l'ANAS ?

Ce qui est d'abord en train de changer, c'est son mode de fonctionnement. Trop de choses ont tendance à se faire à Paris. Or le siège national doit, avant tout, être un lieu de coordination. Nous allons donc travailler davantage au niveau décentralisé afin que les sections départementales et régionales se saisissent de thèmes de réflexion et fassent remonter leurs propositions. Par ailleurs, si l'ANAS doit continuer à s'occuper des problèmes d'éthique et de déontologie, elle va s'ouvrir un peu plus aux questions de société. Nous voulons qu'elle puisse fonctionner sur deux pieds : l'engagement citoyen et militant d'un côté, le respect des valeurs du métier et de la qualification d'assistant de service social de l'autre.

Quelle est aujourd'hui la situation financière de l'association ?

La crise budgétaire connue en 2000 et 2001 a été dépassée et les comptes sont équilibrés grâce à de nouvelles adhésions, l'organisation de journées d'étude et aux économies de gestion. Nous fonctionnons avec un budget en forte réduction (213 000 € pour 2002)  : nous n'avons plus qu'une seule permanente - une secrétaire à temps plein - au siège parisien. Notre situation reste donc fragile. Mais nous espérons que ce ne sera qu'une période transitoire. Car les réponses des adhérents montrent bien qu'une structure représentative de notre métier a aujourd'hui toute sa place ! Propos recueillis par Isabelle Sarazin

Notes

(1)  ANAS : 15, rue de Bruxelles - 75009 Paris - Tél. 01 45 26 33 79 ou www.anas.travail-social.com - Voir aussi www.ash.tm.fr - Rubrique « Qui est qui ? ».

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