Le saturnisme demeure aujourd'hui un problème majeur de santé publique et la politique de lutte contre l'intoxication par le plomb doit être renforcée, indique une circulaire de la direction générale de la santé (DGS). Les crédits affectés à cette politique - notamment pour mettre en œuvre les mesures d'urgence prévues dans le cadre du programme d'éradication de l'habitat indigne initié par le précédent gouvernement (1) - sont augmentés pour 2002.
Outre l'information et la formation, les directions départementales et régionales des affaires sanitaires et sociales doivent cette année veiller principalement à :
améliorer le dépistage des populations à risque et leur prise en charge ;
prévenir l'apparition des cas de saturnisme ;
stopper le processus d'intoxication des enfants.
Elles devront également améliorer l'observation, le suivi et l'évaluation, ainsi que l'application des mesures d'urgence contre le saturnisme.
Pour mémoire, le plomb, même à faibles doses, peut être à l'origine de dommages irréversibles sur le développement psychomoteur de l'enfant. En 1999, on évaluait à 85 000 le nombre d'enfants de 1 à 6 ans atteints de saturnisme.
(1) Voir ASH n° 2267 du 14-06-02.