L'augmentation du SMIC de 2,4 % semble « largement insuffisante » au Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) (1). Mais, pour lui, « le scandale est encore plus grand » pour les chômeurs qui ne verront augmenter leurs allocations que de 1,5 %. « Encore plus grave, les chômeurs vivant avec les minima sociaux n'ont droit à aucune augmentation. » Ils sont « oubliés une nouvelle fois » alors « que la richesse du pays continue de s'accroître et que l'impôt diminue de 5 % pour les plus riches ».
Les autres mesures décidées par l'Unedic le 19 juin (2) lui semblent, comme aux autres mouvements de chômeurs et précaires (Agir ensemble contre le chômage, Association pour l'emploi, l'information et la solidarité des chômeurs et travailleurs précaires, et CGT chômeurs) (3), toutes aussi « inacceptables ». Dans un communiqué commun, ils dénoncent l'allongement du différé d'indemnisation et la prolongation du délai de carence « qui amputent les droits des nouveaux inscrits », ainsi que le durcissement des conditions d'indemnisation des chômeurs de plus de 55 ans. Un chômeur sur deux n'est pas indemnisé par l'assurance chômage, soulignent-ils, voyant « le principal échec de la convention » Unedic dans cette « incapacité à indemniser les salariés des conséquences du chômage et de la précarité ».
(1) MNCP : 17, rue de Lancry - 75010 Paris - Tél. 01 40 03 90 66.
(2) Voir ce numéro.
(3) Secrétariat des collectifs : c/o AC ! - 42, rue d'Avron - 75020 Paris - Tél. 01 43 73 36 57.