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De nouveaux ministres « sociaux » font leur apparition au gouvernement

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38 ministres, dont 11 ministres délégués et 12 secrétaires d'Etat. Confirmé dans ses fonctions, après la victoire de la droite aux législatives, le Premier ministre a renforcé, le 17 juin, son gouvernement, qui se voulait un gouvernement de « mission » resserré autour de 27 membres (1). Peu de changements notables dans l'architecture, en particulier pour les ministres « sociaux », tous maintenus dans leurs fonctions. La nouvelle composition permet surtout à Jean-Pierre Raffarin d'afficher plus précisément ses priorités politiques en étoffant son équipe.

A cet égard, la nomination auprès de Dominique Perben (RPR), le garde des Sceaux, de Pierre Bédier (RPR) comme secrétaire d'Etat aux programmes immobiliers de la justice est révélatrice de l'accent mis sur la construction de nouveaux établissements. Maire de Mantes-la-Jolie et conseiller régional d'Ile-de-France, le nouvel arrivant est également membre du Conseil national des villes et du développement social urbain.

Le ministre des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité, François Fillon (RPR), voit aussi son équipe s'élargir. A côté de Jean-Louis Borloo (UDF), dont le ministère délégué à la ville s'élargit à la rénovation urbaine, Nicole Ameline (DL), l'ex-secrétaire d'Etat à la mer, est promue ministre déléguée à la parité et à l'égalité professionnelle. Par ailleurs, les personnes âgées, qui n'apparaissaient pas dans le précédent organigramme, font désormais l'objet d'un secrétariat d'Etat à part entière, confié à Hubert Falco (DL). Le maire de Toulon, président du conseil général du Var et sénateur de ce département, fait ainsi son entrée au gouvernement. Tandis que Dominique Versini (RPR) reste secrétaire d'Etat à la lutte contre la précarité et l'exclusion, malgré son échec aux législatives.

Autre création attendue : celle d'un ministère délégué à la famille auprès de Jean-François Mattei (DL), ministre de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées. Il est confié à un non-spécialiste, Christian Jacob (RPR), l'ancien président du Centre national des jeunes agriculteurs, aujourd'hui député de Seine-et-Marne et maire de Provins. Marie-Thérèse Boisseau (UDF) hérite d'un secrétariat d'Etat aux personnes handicapées. Cette députée d'Ille-et-Vilaine, vice-présidente du conseil régional de Bretagne, s'était notamment fait remarquer lors du débat sur l'allongement des délais de l'interruption volontaire de grossesse en proposant un amendement visant à autoriser les avortements tardifs pour « raison psychosociale d'une particulière gravité ».

Le gouvernement fait également un geste envers les harkis. Hamlaoui Mekachera, cet ancien officier d'infanterie (1958- 1977), délégué à l'intégration dans le gouvernement d'Alain Juppé (1995-1997) et aujourd'hui président du Conseil national des Français musulmans, est nommé secrétaire d'Etat aux anciens combattants auprès de Michèle Alliot-Marie (RPR), ministre de la Défense. Celui qui dirigea, entre autres, le centre hospitalier spécialisé du Jura (1986-1995) avait, notamment, lancé plus d'une quarantaine de centres thérapeutiques de prise en charge de personnes en difficulté psychologique dans le cadre de la lutte contre l'alcoolisme et la toxicomanie.

Enfin, on notera la création d'un secrétariat d'Etat à la réforme de l'Etat, attribué à Henri Plagnol (UDF), maître des requêtes au Conseil d'Etat, auprès de Jean-Paul Delevoye (RPR), ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l'Etat et de l'Aménagement du territoire.

Pourtant très attendue, l'instauration d'un secrétariat d'Etat au logement n'a pas été retenue par Jean-Pierre Raffarin. Gilles de Robien (UDF), ministre de l'Equipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer, continuera de gérer en direct ce dossier.

Le gouvernement est donc désormais à pied d'œuvre pour mettre en chantier les engagements de Jacques Chirac. Jean- Pierre Raffarin devrait présenter, devant la nouvelle Assemblée nationale, sa déclaration de politique générale, le 2 ou le 3 juillet, lors de l'ouverture de la session extraordinaire. Celle-ci sera consacrée à l'examen des lois de programmation justice, police et du collectif budgétaire. Elle sera également l'occasion de débattre de la création d'un contrat sans charges pour l'emploi de certains jeunes, préparé par François Fillon, a annoncé le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé.

Notes

(1)  Sur la composition initiale, voir ASH n°2262-2263 du 17-05-02.

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