Veiller à ce que l'école ne soit pas un terrain de prosélytisme pour les organisations à caractère sectaire. Et s'assurer qu'aucun enfant n'est privé du droit à une éducation qui lui permette de développer sa personnalité, de s'insérer dans la vie sociale et professionnelle et d'exercer sa citoyenneté. Telles sont les obligations du ministère de l'Education nationale face à la vulnérabilité des jeunes confrontés à l'action des sectes. Devant la difficulté à distinguer un phénomène sectaire- « qui doit être dénoncé et combattu » - de ce qui relève de l'exercice normal des libertés de culte et de conscience- « qui doivent être respectées et protégées » -, le ministère a mis au point un dispositif de vigilance, présenté aujourd'hui dans une circulaire.
Il s'appuie au niveau national, sur la « cellule chargée de la prévention des phénomènes sectaires dans l'éducation » (CPPS). Sa mission :conseiller les cadres de l'Education nationale confrontés aux problèmes sectaires, leur fournir une documentation et accompagner, si nécessaire, leur action sur le terrain, veiller à la formation des personnels d'inspection et d'encadrement, favoriser l'information des élèves notamment dans le cadre de l'éducation civique, juridique et sociale, ou encore analyser les évolutions du phénomène à partir des informations émanant des académies et formuler des propositions.