« Avec la mise en place de la couverture maladie universelle [CMU], nous constatons un tassement des appels pour les questions de santé-précarité. Nous sommes passés de 8 000 situations traitées l'année dernière à 6 250 pour l'année 2001 », souligne, dans son dernier rapport d'activité, le Réseau d'accès aux soins pour personnes en situation de précarité (RESO) (1). Ce dernier, articulé principalement autour d'un numéro vert national :0 800 23 26 00, oriente les patients démunis vers 2 500 professionnels de santé consultant bénévolement, ainsi que vers les services sociaux et les caisses primaires d'assurance maladie (2).
La diminution enregistrée par RESO ne doit pas occulter que, parmi les usagers dont la demande - directe ou indirecte (3) - a été traitée, 59 % demeurent sans aucune protection sociale.22 % sont couverts par la sécurité sociale mais dépourvus de complémentaire. Ce sont, « pour la plupart, les victimes de l'effet de seuil de la CMU qui, face à des difficultés financières plus ou moins passagères, ont besoin d'un dépannage ». 7 %bénéficient toutefois de la couverture maladie universelle : « Il s'agit soit de patients qui méconnaissent leurs droits et qui ont mal compris le système de gratuité, ou malheureusement ont dû payer une consultation chez un professionnel de la santé n'appliquant pas la loi, soit de patients qui réclament des soins non pris en charge par la CMU (par exemple les prothèses dentaires). »
(1) RESO : Hôpital Rothschild - 33, bd de Picpus - 75012 Paris - Tél. 01 43 40 16 47.
(2) Il dispose également d'un site Internet (
(3) 57 % d'entre eux appellent eux-mêmes. Dans 19 % des cas, le contact téléphonique a lieu avec la famille ou les proches. 15 % des appels émanent de travailleurs sociaux, 8 % d'associations et 1 % de médecins.