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Renverser la logique de la scolarisation des enfants handicapés

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Dans son troisième rapport annuel, rendu public le 4 juin (1), le médiateur de l'Education nationale, Jacky Simon (2), a choisi de mettre l'accent sur le traitement de la différence en milieu scolaire, notamment du handicap. « Les problèmes tiennent moins à l'absence ou à l'inadéquation des textes qu'à un manque, parfois, de volonté pour trouver la solution adéquate », souligne-t-il. Outre l'appréhension des personnes chargées de l'accueil des jeunes handicapés dans une activité ou dans une cantine du fait des responsabilités encourues en cas d'accident, il pointe aussi parfois « la réticence des directeurs d'école, pour lesquels l'accueil d'un enfant handicapé peut être source de complications ». En somme, « l'institution peine à dégager les moyens nécessaires à la mise en œuvre d'une politique affichée avec force ».

Alors que faire ? Le médiateur dégage plusieurs pistes. « Développer encore les formations préparant les maîtres à l'accueil d'enfants atteints de handicaps », bien sûr. Mais également, proposition audacieuse, ne pas hésiter à inverser la logique qui prévaut actuellement dans la scolarisation des enfants handicapés en milieu ordinaire. Celle-ci, en effet, a été prévue par les lois de 1975 et de 1989, « si leur état le permet ». « Il semblerait temps peut-être d'aller au-delà et de considérer que tous les enfants étant soumis à l'obligation scolaire de 6 à 16 ans, ceux d'entre eux atteints de handicaps doivent être systématiquement inscrits dans l'établissement de leur secteur, comme les autres », estime Jacky Simon. Ceux qui rencontreraient de trop grandes difficultés pourraient être pris en charge dans d'autres structures, « à l'intérieur du système éducatif ou, exceptionnellement, à l'extérieur ». Un renversement de principe qui « constituerait une véritable révolution » mais qui « correspond à une grande attente sociale ».

Au-delà de ce point particulier, le rapport dresse le bilan de l'activité du médiateur national et des 31 médiateurs académiques en 2001. Le nombre de réclamations reçues - 4 936 - s'est accru de 19 % par rapport à l'année précédente. La notoriété de l'institution s'étendant peu à peu, les recours des usagers augmentent, atteignant 38 %, et portent principalement sur des questions liées au cursus scolaire ou universitaire (inscription, orientation, affectation...). Les réclamations des personnels de l'Education nationale restent cependant majoritaires (62 %). Parmi les dossiers définitivement réglés en 2001, le résultat de l'intervention des médiateurs s'est avéré « plutôt positif » pour les requérants dans 64 % des cas.

Notes

(1)  Rapport du médiateur de l'Education nationale - Année 2001 - La Documentation française : 29/31, quai Voltaire - 75344 Paris cedex 07 - Tél. 01 40 15 70 00 - 11 €.

(2)  Le médiateur de l'Education nationale : 4,  rue Danton - 75006 Paris - Tél. 01 55 55 39 87 - www.education.gouv.fr/mediateur.

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