Réduire « la fracture scolaire », lutter contre l'insécurité à l'école et l'illettrisme. Tels sont les principaux objectifs que s'est assigné le nouveau ministre de la Jeunesse, de l'Education nationale et de la Recherche, Luc Ferry, lors de sa première rencontre avec la presse, le 23 mai.
En accord avec Xavier Darcos, ministre délégué à l'enseignement scolaire, il a décidé de doubler d'ici à deux ans le nombre de classes relais (1), 250 aujourd'hui. Pour mémoire, inventées en 1998 pour accueillir provisoirement des jeunes en rupture avec l'institution scolaire faisant preuve d'un comportement parfois violent, ces classes sont animées par un instituteur spécialisé, quelques professeurs et, le plus souvent, par des éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse. En 2002-2003, 100 structures nouvelles de ce type devraient ainsi être créées (une par département en moyenne), a promis le nouveau locataire de la rue de Grenelle.
Même doublement prévu pour le dispositif « école ouverte » (2), actuellement implanté dans 500 établissements. Rappelons qu'il vise à ouvrir les collèges et les lycées, pendant les vacances scolaires, les mercredis et les samedis durant l'année scolaire, aux jeunes inscrits dans ces établissements, ne partant pas en vacances et ne fréquentant pas les centres de loisirs.
Autre chantier : la lutte « contre l'illettrisme [...] c'est-à-dire avant tout [l'amélioration de] l'apprentissage de la lecture à l'école primaire ». Dans ce cadre, Luc Ferry propose deux expérimentations : l'une sur la possibilité et les effets d'une prise en charge plus individualisée des élèves en difficulté dans les premières années de l'école élémentaire et, l'autre, sur les bénéfices potentiels des remédiations opérées grâce à l'usage des nouvelles technologies. Ce, par le biais de logiciels d'apprentissage de la lecture permettant d'aborder cette discipline de façon ludique.
(1) Voir ASH n° 2180 du 15-09-00.
(2) Voir ASH n° 2201 du 2-02-01.