Ce n'est pourtant pas faute d'avoir tiré la sonnette d'alarme (1). Alors même qu'ils se voient reconnus comme établissements médico-sociaux, les appartements de coordination thérapeutique sont privés de tout argent public depuis le 1erjanvier. A cause de la non-parution d'un décret d'application de la loi de modernisation sociale, leurs crédits sont toujours suspendus quelque part entre la direction générale de la santé et la caisse nationale de l'assurance maladie.
Après une rencontre avec les directions générales de la santé et des affaires sociales, le 15 mai, la Fédération nationale d'hébergements VIH (2) n'est pas plus rassurée. Au contraire. Malgré les promesses antérieures, le projet de décret n'est toujours pas soumis au Conseil d'Etat - il faut donc que le nouveau gouvernement s'en saisisse - et le flou règne sur la date d'application qui serait prise en compte ainsi que sur les mesures susceptibles de combler le « trou » depuis le 1er janvier. Les demandes d'audience à Matignon et à Bercy restent à ce jour ignorées. En attendant, les associations gestionnaires doivent recourir à l'em- prunt - en sachant déjà que les intérêts ne seront pas pris en compte par les tutelles - et certaines s'apprêtent à « fermer boutique » comme, déjà, celle de Carcassonne.
(1) Voir ASH n° 2260 du 26-04-02 et n° 2255 du 22-03-02.
(2) FNH-VIH : 58, boulevard Voltaire - 75011 Paris - Tél. 01 48 05 55 54.