« Alors que le nouveau gouvernement, [pour lutter contre l'insécurité] , s'apprête à renforcer les moyens de la police et de la justice, rappelons que les mesures de prévention et d'insertion sociales sont, elles aussi, indispensables pour permettre de lutter en amont et dans la durée contre ce fléau », avertit l'Association française des organismes de formation et de recherche en travail social (1). Dans une lettre adressée au ministre des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité, et à son collègue de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées, elle souligne que « la pénurie de professionnels qualifiés dans le travail social[...] ne permet plus depuis longtemps un travail efficace de prévention de la délinquance et d'insertion sociale ». L'association rappelle l'engagement du précédent gouvernement d'ouvrir 3 000 places supplémentaires en formation initiale en septembre 2002 avec l'objectif d'atteindre, dans les trois ans, 8 000 étudiants supplémentaires, et elle demande à la nouvelle équipe de « ne pas en faire l'économie ». « A force de raisonner à court terme [...], en rognant sur les moyens des services et des formations, on a aggravé une fracture sociale qui coûte, à moyen et long terme, des milliards d'euros à notre collectivité, en indemnisation du chômage des jeunes, politique de la ville, moyens à renforcer sans cesse pour la sécurité... »
(1) Aforts : 1, cité Bergère - 75009 Paris - Tél. 01 53 34 14 74 .