Le MNETS veut faire entendre sa voix dans le débat public

« La mobilisation des étudiants et des professionnels reste extrêmement problématique », constate le Mouvement national des étudiants et des travailleurs sociaux (MNETS)   (1) à la suite de son assem-blée générale, le 11 mai, à Paris, qui a rassemblé seulement une vingtaine de personnes- étudiants, professionnels et représentants d'associations professionnelles. Ce qui a amené le mouvement à acter « la nécessité, en l'état actuel des choses, d'un niveau national plus fort permettant d'impulser et de soutenir le dynamisme local ».

L'assemblée générale a toutefois validé la possibilité de créer des groupes locaux étudiants au sein des instituts de formation « afin de favoriser et de préserver les spécificités des mobilisations étudiantes et les particularités de chaque école ».

Parmi ses prochains chantiers, l'association entend également réactualiser son objet, actuellement centré sur la formation, et se donne « comme objectifs de faire connaître [ses] prises de position dans les débats publics ainsi que de contribuer à la construction du réseau d'associations professionnelles » qui semble se dessiner (2) . Il y a urgence, indique en substance le MNETS, car « des indicateurs alarmants de la situation du travail social nécessitent des réactions massives et nombreuses de la part de tous ». Sélections et mise en place de la validation des acquis de l'expérience - qui, redoute Brice Mendes, président du MNETS, « pourrait n'être qu'un pansement posé sur la pénurie de travailleurs sociaux et masquer le manque de volonté de l'Etat de s'investir dans une politique de formation initiale »   (3)  -, pénurie de stages, augmentation des effectifs dans les écoles « à moyens constants », résultats de l'élection présidentielle..., « chacun avec leur ampleur, ces éléments [...] augurent à nouveau des attaques contre les valeurs fondant nos professions et nos formations », s'inquiète le mouvement.