Améliorer la formation et les conditions de vie des apprentis

Favoriser l'orientation des jeunes vers l'apprentissage par une mise en réseau des points d'accueil et d'information (chambres de commerce et d'industrie, régions, Education nationale, missions locales, permanences d'accueil, d'information et d'orientation, ANPE...) et une actualisation des référentiels de métiers. Le tout complété par la création d'une bourse de découverte des métiers, prise en charge par l'Etat et permettant aux jeunes de « découvrir deux ou trois métiers avant de conclure un contrat d'apprentissage ». Voilà ce que propose Michel Dréano, premier vice-président de l'assemblée de la chambre des métiers, dans un rapport (1) remis le 17 avril à la secrétaire d'Etat aux droits des femmes et à la formation professionnelle.

Autre orientation du document : lutter contre les ruptures anticipées du contrat d'apprentissage (de l'ordre de 25 % tous secteurs confondus). Dans cet objectif, Michel Dréano recommande, en particulier, la mise en place d'un médiateur chargé de prévenir les conflits entre l'employeur et l'apprenti, ainsi que l'individualisation des parcours de formation afin de conforter les choix opérés par les jeunes. Il préconise également l'amélioration de la vie quotidienne des apprentis par un encouragement de toutes les initiatives nationales, régionales et locales destinées à faciliter leur accès au logement et aux transports. Souvent, l'apprenti est en effet obligé de trouver deux logements - l'un près de l'entreprise qui l'a embauché, l'autre près de son centre de formation -, et doit assurer les déplacements entre ces différents lieux. Toujours pour « redorer » l'image de l'apprentissage, le rapport estime nécessaire d'aménager de manière spécifique le temps de présence dans l'entreprise des apprentis qui effectuent trop souvent des heures supplémentaires non rémunérées. Mais aussi de réfléchir à leur rémunération qui, au regard notamment de la prochaine revalorisation de celle des stagiaires de l'Etat (2) et de la création d'une bourse d'accès à l'emploi dans le cadre du programme TRACE (3), n'incite « pas les jeunes à commencer leur carrière professionnelle par une formation de base ».