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Santé et nouvelles technologies sous l'œil critique du Conseil économique et social

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Quelles sont les potentialités et les enjeux des nouvelles technologies de l'information et de la communication dans le domaine de la santé, avec l'émergence, entre autres, de la télé-médecine et de la télé-surveillance ? Et comment garantir au mieux la protection des droits individuels des personnes et préserver la relation de confiance entre le professionnel de santé et son patient ? Telles sont les interrogations soulevées par le Conseil économique et social, dans un avis adopté le 10 avril en assemblée plénière, intitulé Santé et nouvelles technologies de l'information (1).

Grâce aux nouvelles technologies, « le maintien d'une offre médicale de proximité et de qualité peut être mieux garanti lorsque des professionnels de petites structures peuvent communiquer avec des centres en amont, augmenter leur expertise et gérer entre eux les situations difficiles », relève le rapport de Jeannette Gros présenté au nom de la section des affaires sociales du conseil. Lequel souligne que ces techniques permettent d'envisager l'extension des prises en charge à domicile souvent souhaitées par les malades et leurs familles. Pour autant, «  l'essor des nouvelles technologies de l'information ne doit pas être un facteur de la marginalisation des populations  » qui pourraient ne pas y avoir accès. Ni porter atteinte à la confidentialité du dossier médical.

Aussi, les sages du palais d'Iéna formulent-ils une série de propositions. Ils prônent, en premier lieu, le développement de la coordination des acteurs de santé. Ce, en particulier, par le travail en réseau des professionnels de santé. Par ailleurs, le conseil estime que les nouvelles technologies peuvent « aider à la concrétisation de la prise en charge médico-sociale de la personne  ». Et souhaite, qu'avec leur aide, toutes les complémentarités entre les réseaux de santé et les intervenants sociaux soient recherchées. Celles-ci étant particulièrement « indispensables » pour la prise en charge des personnes âgées malades ou en perte d'autonomie et de celles en situation d'exclusion qui cumulent des problèmes de santé et de graves difficultés sociales.

En plus de garantir la confidentialité des dossiers médicaux, notamment par un meilleur contrôle des sites les « hébergeant », la Haute Assemblée préconise une politique d'information du public dans le domaine de l'usage des nouvelles technologies des communications. « Il est indispensable d'aiguiser le discernement des utilisateurs. » A cet égard, Jeannette Gros propose de mettre en place dans les lieux les plus adaptés (centres de soins, services sociaux, caisses d'assurance maladie...) des points d'accueil et de conseil de proximité destinés à l'accompagnement des utilisateurs de l'e-santé.

En vue d'assurer l'égalité d'accès des usagers à ces techniques, le rapport recommande également l'installation de bornes internet dans des lieux de soins mais aussi dans les lieux de vie fréquentés par le grand public, tels les mairies et les services sociaux.

Notes

(1)  Disponible sur le site www.ces.fr.

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