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L'extrême diversité des pratiques psychiatriques

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En 1999, plus de 1,1 million de personnes adultes ont été accueillies dans les structures de psychiatrie générale (1) en France. 86 % des patients ont bénéficié d'une prise en charge ambulatoire, 27 % d'un accueil à temps complet et 11 % à temps partiel (le total est supérieur à 100 car une même personne peut fréquenter plusieurs types d'équipements au cours de la même année ou même simultanément). La politique de sectorisation, lancée en 1960, qui se traduit par une grande hétérogénéité dans l'offre de soins, amène aussi à constater de très importantes différences dans les prises en charge selon les territoires, comme le montre une étude du ministère de l'Emploi et de la Solidarité (2).

D'abord la taille des 820 secteurs eux- mêmes varie, pour la population couverte, de 20 000 à 170 000 habitants (moyenne : 72 000), et pour le nombre de patients vus dans l'année, de moins de 600 à plus de 3 000 (moyenne : 1 370). Surtout, le taux de recours, c'est à dire le rapport du nombre de consultants à la population, fluctue énormément, de 10 à 38 pour 1 000 habitants.

La part des prises en charge exclusives en ambulatoire navigue de 40 à 85 % selon les secteurs, celle des patients hospitalisés à plein temps de 10 à 47 %. La diversité de l'offre conditionne évidemment les soins. Ainsi, un secteur psychiatrique compte en moyenne 112 lits (77 en hôpital, 35 places en équipements alternatifs) pour 100 000 habitants. Mais ce nombre s'étage en réalité entre 35 et 325, avec une part des places alternatives qui représente de 0 à 60 % de l'ensemble ! Si la densité des lits s'établit ainsi entre 1 et 9, celle des infirmiers va de 1 à 5 et celle des praticiens de 1 à 4, selon les secteurs.

Selon la priorité qu'ils accordent, ou non, aux soins ambulatoires et les moyens dont ils disposent en équipements et en personnels, l'étude caractérise cinq types de secteurs. De quoi dresser une véritable carte des inégalités de traitement entre les Français selon leur lieu de vie (3).

Notes

(1)  Ce chiffre n'inclut pas les consultations de ville auprès des psychiatres libéraux, ni les personnes admises dans les structures médico-sociales.

(2)  Etudes et résultats n° 163 - Mars 2002 - DREES .

(3)  Ces disparités ont déjà été évoquées par le rapport Piel-Roelandt - Voir ASH n° 2222 du 6-07-01.

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