74 % des Français estiment que l'on « ne parle pas assez » de la situation des personnes les plus fragiles de notre société (c'est-à-dire de l'enfance en danger, des personnes handicapées, des exclus, des personnes âgées dépendantes...) dans la campagne électorale. C'est du moins ce qui ressort d'un sondage de l'Institut CSA, commandé, à la veille de son congrès, par l'Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (Uniopss) (1), en partenariat avec le Crédit mutuel.
Les mêmes sondés considèrent que, dans les prochaines années, les pouvoirs publics devront intervenir plus qu'actuellement en faveur des personnes handicapées (86 %), des malades (82 %), de la petite enfance (80 %), des personnes âgées dépendantes (80 %), des parents en difficulté dans l'éducation de leurs enfants (79 %), des jeunes (78 %) et des exclus (72 %). Leur sollicitude s'arrête là car il n'y a plus que 30 % des Français pour penser qu'il faudrait s'occuper plus des étrangers et 26 % des demandeurs d'asile. Contre respectivement 33 et 38 % qui estiment qu'il faudrait moins intervenir en leur faveur.
Parmi les besoins des personnes fragiles à traiter en priorité, c'est l'accès à l'emploi des jeunes qui est placé en tête (34 %). Enfin, quand il s'agit de savoir à qui ils font confiance pour prendre en compte les besoins des plus en difficulté, les Français retiennent d'abord (sur une liste qui leur est présentée) les associations (38 %), avant les organismes sociaux (33 %) les communes (25 %), l'Etat (20 %) et les conseils généraux (17 %). En la matière, les entreprises de services marchands ne sont citées que par 1 % des sondés.
(1) Uniopss : 133, rue Saint-Maur - 75541 Paris cedex 11 - Tél. 01 53 36 35 00.