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Un dispositif unifié des points d'accueil et d'écoute des jeunes

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En vue de prévenir les conduites à risques des jeunes tant en matière de désocialisation qu'en ce qui concerne leur santé, une circulaire des directions générales de l'action sociale et de la santé crée un dispositif unifié des points d'accueil et d'écoute jeunes (PAEJ) destinés aux jeunes et à leurs parents. Ce, à partir des points d'accueil des jeunes, d'un côté, et des points d'écoute des jeunes et des parents, de l'autre, instaurés respectivement par deux circulaires, en 1996 (1) et 1997 (2).1,52 million d'euros ont été dégagés, à cette fin, dans le cadre de la loi de finances pour 2002.

Un réseau non spécialisé

L'idée, précise la circulaire, n'est pas de créer un réseau spécifique pour répondre à l'ensemble des besoins de ces seules personnes. Mais au contraire de mobiliser les moyens d'orientation et de prise en charge médicale et éducative classiques relevant tant de l'Etat (établissements sociaux et de santé, de planification familiale, dispositifs proposés par les équipes des secteurs de psychiatrie infanto-juvénile et de psychiatrie générale tels les centres médico-psychologiques, les centres médico-psycho-pédagogiques) que des conseils généraux.

L'objectif est également d'instituer un réseau unifié non spécialisé. Aussi, ces points d'accueil se situeront-ils en amont de toute intervention médicale ou sociale et excluront, « dans leur enceinte, la thérapie, le soin médicalisé, l'échange de seringues ou encore les prises en charge prolongées sous forme de suivi ou d'accompagnement social spécialisé », insiste la circulaire. En revanche, ils devront être en mesure de permettre un relais rapide par des structures médicales ou sociales de droit commun.

Enfin, rejetant le principe d'une vocation universelle de ces structures en matière de publics accueillis, l'administration demande qu'elles définissent clairement un projet d'intervention cohérent, en particulier avec le réseau relationnel noué avec d'autres organisations.

Leurs missions

Ces nouveaux points d'accueil et d'écoute des jeunes constitueront « des formes d'intervention légères » qui peuvent jouer une fonction préventive d'accueil, d'écoute, de soutien qui s'adresse à la fois aux jeunes en difficulté et à leurs parents, précise le cahier des charges annexé à la circulaire. Ils auront également une fonction de médiation avec les membres de la famille et, le cas échéant, avec d'autres organismes, notamment les établissements scolaires et les dispositifs d'insertion sociale et professionnelle. Ce, pour éviter les décrochages et les ruptures. Ils joueront enfin un rôle de sensibilisation des jeunes pour les aider à mieux s'écarter des conduites à risques et leur assureront, si leur situation le justifie, la préparation personnalisée d'une orientation vers un dispositif de prise en charge spécialisée de soins, de suivi éducatif, d'hébergement...

Le jeune se présentant dans un point d'accueil devra recevoir, dès son entrée, dans les locaux, un « accueil inconditionnel, immédiat et chaleureux, sans formalités administratives », indique la circulaire. En cas d'urgence et de danger pouvant constituer des cas de force majeure, la structure pourra, en outre, assurer l'hébergement du jeune, sous réserve, s'il est mineur, de l'autorisation du représentant légal ou du procureur de la République.

Pour ce qui est des jeunes précarisés, si le point d'accueil n'a pas vocation à répondre aux demandes matérielles qu'ils peuvent exprimer, de petites prestations de première utilité (téléphone, aide au transport...) pourront cependant être offertes « dès lors qu'elles permettent un travail d'écoute et de mobilisation dans de meilleures conditions ».

Quant à l'équipe d'accueil et d'écoute, elle devra être suffisamment étoffée, poursuit la circulaire, pour assurer la couverture de l'amplitude d'ouverture. « Un effectif de 2,5 personnes en équivalent temps plein paraît être le minimum souhaitable », ajoute-t-elle. L'équipe aura obligatoirement un caractère pluridisciplinaire et sera composée de professionnels de l'animation, de l'éducation, de la santé mentale ou du secteur social. Elle sera suivie régulièrement par un professionnel désigné ou choisi dans le champ de la santé mentale ou dans le secteur social.

Leur mise en place

S'agissant de la mise en place de ce dispositif, la circulaire renvoie à la réalisation d'un diagnostic, s'il n'est pas réalisé, dans le délai de un an, avec une mise à jour tous les cinq ans. Sur un périmètre infra-départemental ou départemental prenant en compte les quartiers d'habitat social et les petites localités en milieu semi-urbain, il consistera en un état des lieux définissant les caractéristiques des publics accueillis. Ainsi qu'en une analyse des besoins en termes de veille et de prévention et en une évaluation de l'offre existante. Sur cette base, seront définies les orientations du point d'accueil et d'écoute jeunes, son implantation géographique et son articulation avec les dispositifs de droit commun. Le projet sera ensuite formalisé au travers d'un protocole précisant la coopération de l'ensemble des partenaires et par une convention d'objectifs et de moyens.

(Circulaire DGS/DGAS n° 2002/145 du 12 mars 2002, à paraître au B.O.M.E. S.)
Notes

(1)  Voir ASH n° 1981 du 28-06-96.

(2)  Voir ASH n° 2021 du 2-05-97.

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