De dispositif expérimental créé en 1995, les appartements de coordination thérapeutique (ACT) viennent d'être élevés au rang d'établissements sociaux et médico-sociaux par la loi de modernisation sociale et celle rénovant l'action sociale et médico-sociale (1). Par la même occasion, leur champ d'action a été élargi, au-delà des malades du sida, aux personnes atteintes de graves maladies chroniques ou de cancer. Et leur financement confié, pour une grande partie, à l'assurance maladie.
Hélas, dans l'attente du décret d'application, les structures se retrouvent sans ressources et en grande difficulté. La Fédération nationale d'hébergements VIH (2) tire d'autant plus la sonnette d'alarme qu'elle craint de ne pas voir le texte soumis à temps au Conseil d'Etat avant les élections.
Certains ACT ont commencé à refuser les nouvelles admissions et envisagent de mettre les personnels en chômage partiel en avril, affirme la fédération, qui leur recommande de réclamer une avance de trésorerie à la direction générale de la santé.
(1) Voir ASH n° 2248 du 1-02-02 et n° 2245 du 11-01-02.
(2) FNH-VIH : 58, boulevard Voltaire - 75011 Paris - Tél. 01 48 05 55 54.