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La situation des handicapés à l'université

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« Aujourd'hui , force est de constater que les difficultés auxquelles se heurtent les étudiants handicapés restent grandes, au moment où le nombre de celles et de ceux qui entrent à l'université ne cesse de progresser. » De 3 601 en 1993-1994, il est ainsi passé à 7 029 en 2000-2001. «  Cependant, pour préoccupante que soit cette situation, elle ne doit pas masquer l'importance des efforts entrepris.  » Tel est le constat dressé par Ernest Gibert dans un rapport sur la situation des étudiants handicapés à l'université, remis à Ségolène Royal, le 4 mars 2002. Un document qui a déjà largement inspiré les mesures annoncées par la ministre déléguée à la famille, à l'enfance et aux handicapés, le 20 février, avec le lancement d'un plan Handisup'prévoyant en particulier l'installation d'un guichet unique d'admission permettant de regrouper toutes les démarches d'inscription administrative et pédagogique (1).

Pour autant, le rapport, qui devrait ultérieurement être complété par des « pistes de travail susceptibles de guider le législateur dans le cadre de la révision de la loi d'orientation du 30 juin 1975 » sur les handicapés, dresse les tendances des années futures. Il estime que le nombre des étudiants handicapés accueillis à l'université ne cessera vraisemblablement pas d'augmenter. Il avance plusieurs raisons. Ainsi, les effets bénéfiques du plan Handiscol' devraient, selon lui, avoir des conséquences positives sur l'entrée dans l'enseignement supérieur. De même, les reprises d'études et la formation tout au long de la vie sont également susceptibles de se développer au sein de la population handicapée, à l'instar de l'ensemble de la population active. Autre justification : les résultats préoccupants des statistiques portant sur les accidents de la route, qui touchent de plein fouet la tranche d'âge des 15-25 ans, risquent de frapper une fraction de la population étudiante. Enfin, il souligne la tendance à l'accueil dans les universités de personnes de plus en plus handicapées.

Par ailleurs, le rapport note que « le dispositif existant en matière d'aides financières est parfaitement inadapté à la situation particulière d'étudiants qui ne bénéficient plus des allocations d'éducation spéciale prévues pour les enfants sans pouvoir prétendre encore aux allocations pour adultes » et relève qu' « il existe une véritable fracture des 20 ans ». Laquelle pose, selon lui, clairement la question de la mise en place d'un statut de l'étudiant handicapé.

Notes

(1)  Voir ASH n° 2251 du 22-02-02.

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