C'est en vue de développer la coopération en faveur de la protection et de l'accompagnement des mineurs roumains isolés en France que la ministre déléguée à la famille, à l'enfance et aux personnes handicapées, Ségolène Royal, et ses homologues roumains, Gabriela Coman et Razvan Cirica, ont adopté, le 4 mars, une déclaration commune. Une initiative qui, côté français, s'inscrit dans le droit-fil des états généraux de la protection de l'enfance (1) et de la loi relative à l'autorité parentale (2).
Concrètement, les ministres ont convenu de s'engager à travailler en commun pendant trois ans, avec un bilan établi chaque trimestre, pour développer des actions de prévention et d'information auprès des familles restées en Roumanie afin de renouer un lien affectif avec leurs enfants et de préparer leur retour, lorsque cela est possible.
Il s'agit également de soutenir toutes les mesures qui concourent à leur protection en France durant leur séjour ou en Roumanie, en cas de retour dans leur foyer.
Dernier axe : favoriser les échanges d'information et de savoir-faire entre les travailleurs sociaux roumains et français, en s'appuyant notamment sur le projet collectif Enfance Roumanie présenté par le Comité pour le partenariat avec l'Europe continentale. Dans ce cadre, des actions de formation des professionnels travaillant dans le secteur éducatif, social et médical ainsi que des actions de sensibilisation des familles et d'éducation des enfants pourront être menées. De même, des services pilotes, comme des centres de jour accueillant des enfants handicapés et des centres de consultation pour enfants victimes de maltraitances ou d'exploitation sexuelle pourront être créés.
(1) Voir ASH n° 2238 du 23-11-01.
(2) Voir ASH n° 2252 du 1-03-02.