« Une réponse à la hauteur du problème » de la délinquance des mineurs. C'est ce que demandent à leur tour, après, notamment, l'Association française des professionnels de l'éducation en lien avec la justice (AFPEJ) (1), le Syndicat de la protection judiciaire de la jeunesse (SPJJ) -UNSA (2) et l'Union syndicale des magistrats (USM) (3), dans un communiqué commun. « Les professionnels que nous sommes sont convaincus que l'opposition éducation-sanction a stérilisé le débat ; les tenants du tout répressif et l'angélisme du tout éducatif excluent l'un et l'autre des solutions en adéquation avec la réalité du problème », soulignent-ils, à l'instar de l'AFPEJ. Les deux organisations insistent également sur la nécessité de préserver l'esprit de l'ordonnance de 1945, qui garantit « tant à la fois la possibilité de réprimer que d'éduquer les mineurs ». Elles demandent, pour les « nouvelles formes de délinquance juvénile », des « réponses diversifiées tant éducatives que répressives, cohérentes entre elles », estimant préjudiciable à l'efficacité des réponses le cloisonnement des institutions ayant à traiter de cette question. Et d'importants moyens pour la justice « pour une politique innovante inscrite dans la durée ».
(1) Voir ASH n° 2252 du 1-03-02.
(2) SPJJ-UNSA : 48, rue La Bruyère - 75009 Paris - Tél. 01 40 16 78 13.
(3) USM : 33, rue du Four - 75006 Paris - Tél. 01 53 04 39 97.