Jack Lang et Claude Bartolone précisent, dans une circulaire conjointe, les modalités de mise en œuvre de la veille éducative. Pour mémoire, il s'agit, dans les sites prioritaires de la politique de la ville, de mobiliser et de coordonner les intervenants éducatifs et sociaux, les professionnels de l'insertion et de la santé pour repérer les jeunes en rupture ou en voie de rupture scolaire et leur proposer une solution éducative et d'insertion (1). Imaginé dans le cadre du programme de prévention et de lutte contre la pauvreté et l'exclusion, ce dispositif doit être l'occasion de développer des lieux innovants d'accueil et de formation, insiste de son côté Lionel Jospin, dans une lettre également publiée.
La veille éducative intéresse l'ensemble du territoire national mais doit être développée en priorité en direction des jeunes des quartiers en difficulté. Une cellule doit donc être instaurée dans chaque commune en contrat de ville, explique la circulaire. Cette cellule peut proposer la création de structures éducatives complémentaires. Ses travaux doivent être conduits en lien étroit avec ceux menés dans le cadre du contrat éducatif local, du conseil communal de prévention de la délinquance, des comités d'éducation à la santé et à la citoyenneté ou du contrat local de sécurité... Le ministre de l'Education nationale et celui délégué à la ville mettent en garde : « La diversité des acteurs susceptibles d'être impliqués dans la démarche de veille éducative ne doit pas se traduire pour le jeune par une difficulté supplémentaire à identifier un interlocuteur privilégié. Bien au contraire, la mise en place de la veille éducative doit être l'occasion de développer le parrainage des jeunes en difficulté par des adultes de la ville, qu'ils soient professionnels, bénévoles ou encore recrutés dans le cadre du programme “adultes relais”, et de renforcer [...] les actions de soutien à la parentalité. »
L'animation du dispositif est assurée sous l'autorité du maire, un coordonnateur devant organiser le travail en commun des acteurs.
Les moyens financiers consacrés au contrat de ville, au contrat éducatif local ou encore au contrat local de sécurité, peuvent être mobilisés pour la veille éducative. Par ailleurs, ajoute la circulaire, 50 millions de francs (environ 762 000 €) sont réservés sur le Fonds interministériel pour la ville en 2002 afin d'aider au montage de ce programme.
(1) Voir ASH n° 2239 du 30-11-01.