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L'Unapei et la FNATH interpellent les candidats aux prochaines élections

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 A u nom de 40 000 personnes handicapées mentales sans solution et de leurs familles exaspérées », l'Union nationale des associations de parents et amis de personnes handicapées mentales (Unapei)   (1) veut mettre « le handicap à la une » des prochaines élections. Elle a lancé une pétition nationale, publié un manifeste et convié, le 28 février, les candidats à s'exprimer sur le sujet.

L'Unapei réclame un « plan d'urgence »

Pour sa part, l'association demande un « plan d'urgence » qui « complète et englobe les programmes insuffisants en cours de mise en place », afin d'assurer l'insertion des personnes handicapées mentales et de garantir l'équité sur l'ensemble du territoire national.

Il s'agit notamment de créer 10 000 places en maisons d'accueil et foyers et 20 000 places en centres d'aide par le travail ; d'accueillir en établissement d'éducation spécialisée ou en classe d'intégration les 6 000 enfants sans prise en charge éducative et de créer 300 postes d'instituteurs spécialisés ; de moderniser le système d'évaluation et d'orientation (2)  ; d'introduire le handicap dans la formation des médecins, des personnels paramédicaux et des enseignants ; de reconnaître les structures de jour et l'accueil temporaire ; de créer des services spécialisés pour l'accueil ou pour l'intervention au domicile des jeunes enfants handicapés mentaux ; de supprimer la « barrière des 60 ans »  ; de moderniser le système de ressources afin de garantir des moyens d'existence dignes et l'autonomie ; d'ouvrir l'accès à la culture, aux loisirs, aux vacances et aux sports ; de mieux doter les associations gestionnaires d'institution et tutélaires ; de moderniser la législation relative au handicap et à la bioéthique ; enfin de décider d'une politique résolue de prévention, de répression et de réparation des actes de maltraitance.

« Ce plan d'urgence, précise l'Unapei ,nécessite la mobilisation de l'ensemble de la société qui doit faire évoluer le regard qu'elle porte sur les personnes handicapées, mentales notamment » et les assurer de la « solidarité collective » pour compenser leurs difficultés.

FNATH : une « pleine citoyenneté » pour les « accidentés de la vie »

Sans vouloir donner des consignes de vote à ses adhérents, la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (FNATH) (3) se propose d'éclairer leur choix en interrogeant les candidats sur leur projets en matière de santé publique, de santé au travail, de protection sociale, de politique en matière de handicap et de démocratie.

Elle-même fait connaître ses revendications dans un manifeste, rendu public le 26 février, qui demande les moyens d'une « pleine citoyenneté » pour les « accidentés de la vie ». On ne s'étonnera pas de retrouver en bonne place son souhait d'une réforme de la médecine du travail et du système de prévention des risques professionnels qui donne « une place à part entière aux représentants des victimes dans les instances de concertation »   (4). La fédération propose aussi qu'un droit à réparation intégrale soit reconnu aux victimes du travail et à leur famille, qu'un nouveau système d'indemnisation soit instauré dans le cadre d'une branche autonome de la sécurité sociale « gérée par les partenaires sociaux et les représentants des victimes » et qu'une réforme des procédures contentieuses permette aux demandeurs l'accès au système judiciaire de droit commun.

La FNATH plaide également pour une politique interministérielle ambitieuse à l'égard des handicapés, afin d'abolir les barrières qui subsistent dans l'accès à l'éducation, à l'emploi, à un niveau de vie décent, au logement, à la culture, aux loisirs… Elle demande aussi que le montant de l'allocation pour les adultes handicapés qui ne peuvent travailler soit porté à 80 % du SMIC. Elle souhaite enfin des moyens pour que les acteurs sociaux puissent mieux jouer leur rôle, notamment que les « militants associatifs représentant les usagers, sur la base de critères de représentativité communs », bénéficient des mêmes facilités que les militants syndicaux.

Notes

(1)  Unapei : 15, rue Coysevox - 75876 Paris cedex 18 - Tél. 01 44 85 50 50.

(2)  Voir ce numéro.

(3)  FNATH : 20, rue Tarentaize - BP 520 - 42007 Saint-Etienne cedex 1 - Tél. 04 77 49 42 42.

(4)  Voir ASH n° 2251 du 22-02-02.

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