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Accessibilité : le palmarès des universités

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Bravo à Paris-VI et VII  (Jussieu), mentions à Nantes et à Grenoble, les universités les mieux placées au classement de l'accessibilité. « Carton rouge » à Aix-Marseille, Montpellier I et II, Strasbourg I, Toulouse I et II, Paris II, III, IV, IX, XI et quelques autres (23 sur 84), qui n'ont même pas répondu à l'enquête, lancée par la Mutuelle des étudiants de France (LMDE)   (1), sur l'accessibilité des établissements d'enseignement supérieur pour les personnes en situation de handicap (2).

Ce travail fouillé prend en compte les données pratiques d'accessibilité architecturale et matérielle, mais aussi l'aménagement des outils et des rythmes pédagogiques, les efforts réalisés en matière d'accueil ou de service, les moyens financiers et humains mis en œuvre et les projets de travaux ou de services pour les prochaines années. Et les rapproche du nombre d'étudiants effectivement recensés dans chaque académie, les plus accueillantes étant celles d'Orléans-Tours, de La Réunion, Grenoble et Lyon, les plus répulsives, celles de Poitiers, Aix-Marseille et Strasbourg, dans un rapport allant de 7,5 à 1,7 pour mille.

Ces différences ne sont évidemment pas le seul fait du hasard ou de l'ancienneté des locaux. Le facteur déterminant réside dans la volonté politique des universités, estime la mutuelle. Ainsi, certaines nomment un responsable sans décharge de temps ni budget, alors que d'autres créent un véritable service avec des fonds et des effectifs propres (3,5 personnes en moyenne pour les dix premières du classement). Pas d'excuses pour celles qui se réfugient encore dans une attitude attentiste sous prétexte de « faible demande » (découragée de se manifester). Au contraire, relève l'enquête, quelques facultés ont fait preuve « d'efforts remarquables » à destination de certains types de déficiences (auditives à Chambéry, visuelles à Lyon ou Orléans) et, faute de politiques équivalentes ailleurs, se trouvent « victimes de leur succès », avec un risque de concentration et de « ghettoïsation » dans ces catégories. Ce qui ne les empêche d'ailleurs pas d'être, dans le même temps, « répulsives » pour d'autres formes de handicaps...

Au total, même si le nombre d'étudiants handicapés a presque doublé entre les rentrées 1993 et 2001 (7 000 contre 3 600) - avec un mode de calcul modifié, qui intègre désormais les personnes souffrant de maladies graves ou de troubles psychologiques -, ils sont toujours cinq fois moins présents dans le supérieur que l'ensemble de leur classe d'âge. Et trop d'entre eux doivent encore choisir leur cursus en fonction des possibilités pratiques plus que de leurs centres d'intérêt personnels.

Notes

(1)  En partenariat avec la Fédération des conseils de parents d'élèves, l'Association des paralysés de France, la Fédération des APAJH et la revue Réadaptation.

(2)  Disp à la LMDE - service documentation : 37, rue Marceau - BP 210 - 94203 Ivry-sur-Seine ; ou par E-mail : jdubos@lmde.com.

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