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La mise en œuvre du plan contre les troubles du langages

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Une circulaire interministérielle précise les modalités de mise en œuvre du plan d'action pour les enfants atteints d'un trouble du langage, initié en mars 2001 (1), autour de trois axes prioritaires : connaître et comprendre ces troubles, assurer la continuité des parcours scolaires, organiser les réponses. Un plan qui vient d'être conforté par des données récentes (2). Environ 4 à 6 % des enfants d'une classe d'âge ont des troubles du langage, et moins de 1 % présentent une déficience sévère. Les garçons sont les plus concernés ainsi que les élèves scolarisés en zone d'éducation prioritaire.

Première mise en garde de la circulaire :l'identification des troubles spécifiques du langage n'est pas aisée. « C'est pourquoi l'école doit se garder d'un double écueil, celui de la banalisation comme celui de la stigmatisation ».

S'agissant de la prise en charge, l'objectif est « de privilégier une scolarité au plus proche du milieu ordinaire, accompagnée à la mesure des besoins de l'enfant, sans exclure les prises en charge spécialisées si nécessaire, mais en évitant absolument d'engager les élèves dans des filières rigides tout au long du parcours scolaire ».

Pour la majorité des enfants et des adolescents touchés par des troubles du langage, indique la circulaire, le déroulement de la scolarité peut s'effectuer dans une classe ordinaire avec, soit des stratégies pédagogiques diversifiées, soit une adaptation de l'enseignement impliquant des interventions des membres du réseau d'aides spécialisées  (RASED) et un suivi par les médecins de l'Education nationale en lien avec des dispositifs d'accompagnement médico-social, ou encore des professionnels libéraux. Dans ce contexte, il n'y a pas lieu de s'opposer à des soins ou à des rééducations extérieurs à l'école pendant le temps scolaire.

Pour les enfants ou adolescents présentant des formes sévères (moins de 1 % des élèves), la scolarité peut avoir lieu dans :

 une classe d'intégration scolaire (CLIS) au sein d'une école ordinaire avec l'aide des services d'éducation spéciale ou de soins, pour une durée variable selon la sévérité des troubles présentés par chaque enfant ;

 des unités pédagogiques d'intégration (UPI) en collège. Cette forme de scolarisation s'accompagne d'une prise en charge par un service d'éducation spéciale ou de soins ;

 une classe d'un établissement spécialisé, avec des rééducations et des interventions thérapeutiques intensives et pluridisciplinaires. Ce séjour, sauf exception, doit avoir une durée limitée (deux à trois ans).

En toute hypothèse, l'orientation vers un dispositif collectif d'intégration (CLIS, UPI), a fortiori vers un établissement spécialisé, requiert la décision d'une commission de l'éducation spéciale : commission de circonscription préscolaire et élémentaire, commission de circonscription du second degré ou commission départementale d'éducation spéciale (CDES), selon les cas.

(Circulaire n° 2002-024 du 31 janvier 2002, B.O.E.N. n° 6 du 7-02-02)
Notes

(1)  Voir ASH n° 2207 du 23-03-01. Rappelons que la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 a prévu le dépistage de ces troubles lors de la visite médicale obligatoire de tous les élèves au cours de leur sixième année (voir ASH n° 2248 du 1-02-02).

(2)  DREES - Etudes et résultats n° 155 - Janvier 2002.

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