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Trop d'enfants en danger, selon DEI-France

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« Campagne électorale aidant, les réponses d'exclusion et de rejet se développent.[...] Le débat sur la sécurité prend une tournure démagogique, qui veut rendre les enfants -notamment les enfants issus de l'immigration - responsables de tous les troubles sociaux. Tout démontre que la France n'est pas en danger du fait de ses enfants, mais que trop d'enfants de France sont en danger. » En présentant son IIIe rapport annuel sur l'application par la France de la Convention internationale des Nations unies sur les droits de l'enfant, le président de l'association Défense des enfants international (DEI) - France (1), Jean-Pierre Rosenczveig, épin- gle ainsi le « fort sentiment anti-jeune » qui monte dans le débat public. Plus largement, avec ce gros travail de 300 pages, il veut « brosser le tableau de tout ce qui a pu advenir en 2001 » autour des droits de l'enfant.

Le texte relève du « positif » comme les dispositions sur la protection de l'enfance, les perspectives ouvertes par les rapports Roméo (sur les relations entre institutions de l'enfance et famille) ou Deschamps (sur le développement du contradictoire dans les procédures judiciaires) ou la « réponse rapide » apportée « aux problèmes de terrain » par la défenseure des enfants. Des « carences » aussi, comme le temps perdu pour réformer le droit de la famille, l'occasion manquée d'adapter la loi de 1901 sur les associations, le silence sur l'audition de l'enfant en justice, les difficultés à adapter l'appareil éducatif...

Le rapport épingle également des « déceptions » sur « les chantiers qui peinent à s'ouvrir » comme celui du développement du service social au sein de l'école et de la psychiatrie infantile, ou sur les carences persistantes quant au droit à l'éducation des enfants porteurs de handicap. Il pointe aussi les difficultés à faire face à l'arrivée de plus en plus fréquente d'enfants étrangers isolés aux frontières du pays et à l'installation de la prostitution d'enfants étrangers.

Plus globalement, il s'inquiète des conditions de vie « encore trop dures » du 1,5 à 1,9 million d'enfants vivant en- dessous du seuil de pauvreté et du relatif désengagement de la France de la coopération internationale.

Ce document qui « se veut engagé mais objectif » trace des pistes de travail et avance des propositions. Avant tout, DEI-France demande que le pays se dote « enfin des moyens scientifiques d'évaluation des phénomènes sociaux et des politiques suivies » qui lui manquent (sauf en matière de toxicomanie) pour « alimenter le débat social ».

Notes

(1)  DEI-France : 30, rue Coquillière - 75001 Paris - Tél. 06 85 84 94 54 - Le texte est disponible sur le site www.globenet.org/enfant.

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