« Que mettez-vous derrière les mots “autonomie des jeunes”, quelle conception de la société ? Vous engagez-vous à mettre en place une allocation d'autonomie pour tous les jeunes en formation ou insertion, dont le montant devra être suffisant pour permettre à ces derniers de se consacrer pleinement à leur formation ? [Dans le domaine du logement] , vous engagez- vous à ce que les jeunes n'aient plus besoin de prendre en charge les cautions et garanties demandées ? » Voici quelques-unes des questions que l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) (1) vient d'adresser aux candidats à l'élection présidentielle. Leurs réponses seront passées au crible lors des « états généraux pour l'autonomie des jeunes » que le syndicat organise, le 2 mars à Paris, avec la Mutuelle des étudiants.
Cette manifestation sera l'occasion de continuer la réflexion sur l'allocation d'autonomie individualisée que l'UNEF demande depuis plusieurs années (2) et qu'elle souhaite accompagner d'une refonte totale des diverses aides directes ou indirectes existantes (allocations familiales, déductions fiscales, allocations logement, bourses...).
Il s'agira aussi d'interpeller, outre les candidats, la commission nationale pour l'autonomie des jeunes installée en décembre et à laquelle l'UNEF participe. Les orientations de cette instance, qui doit rendre son rapport fin mars ou début avril, ne satisfont pas, en effet, le syndicat étudiant. Selon lui, elle ne remplit pas le mandat qui lui a été confié par la loi du 4 juillet dernier (3). « A l'origine, elle ne devait pas réfléchir à l'éventualité de la mise en place d'une allocation d'autonomie, mais étudier les conditions de sa mise en place. En l'état actuel des choses, cette allocation n'est plus qu'une hypothèse parmi d'autres », déplore Yassir Fichtali, président de l'UNEF.
(1) UNEF : 112, boulevard de la Villette - 75019 Paris - Tél. 01 42 02 25 55.
(2) Voir ASH n° 2166 du 12-05-00.
(3) Voir ASH n° 2221 du 29-06-01.