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Le Haut Comité de la santé publique pointe les inégalités en matière de santé

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C'est le «  paradoxe français  »  ! « Alors même que les dépenses publiques de santé y sont parmi les plus élevées du monde », la France se caractérise par de « fortes inégalités sociales de santé  » (1). Tel est le constat dressé par le Haut Comité de la santé publique dans son rapport sur La santé en France 2002   (2), remis au ministre délégué à la santé, Bernard Kouchner, le 1er février.

Outre les différences de mortalité entre catégories sociales, les ouvriers étant les plus touchés, le rapport souligne que «  s'accumulent des preuves que ces inégalités concernent non seulement la mortalité ou la morbidité de la population, mais aussi d'autres domaines comme le handicap et les dépendances, et leur prise en charge sociale et sanitaire  ». Ainsi, à handicap de gravité équivalente, la proportion d'enfants handicapés entrant en institution est trois fois plus élevée chez les ouvriers et les employés que chez les cadres et professions intermédiaires, relève l'étude.

Tout en notant les progrès réalisés récemment sur l'accès aux soins curatifs des plus démunis grâce à la loi relative à la lutte contre les exclusions et à la mise en place de la couverture maladie universelle, cette instance attire l'attention des pouvoirs publics sur la situation des étrangers sans papiers et des demandeurs d'asile qui restent aujourd'hui à l'écart de ce dispositif. Par ailleurs, elle constate également qu'en amont du soin curatif (tout ce qui concerne l'éducation pour la santé, la prévention, les dépistages) et en aval (la prise en charge du handicap par exemple), «  les programmes et politiques de santé poursuivis n'ont pas permis, à ce jour, de réduire les inégalités socio-spatiales fortement marquées  ».

C'est pourquoi le rapport recommande le renforcement de l'effort de recensement et de suivi de ces inégalités et de faire de la lutte contre ces dernières une priorité non seulement des politiques de santé mais aussi, plus largement, des politiques publiques dans leur ensemble.

Autre thème pointé par le Haut Comité : associer davantage les malades, les usagers du système de santé et, plus généralement, les citoyens aux décisions de santé qui les concernent, dans l'esprit de la réforme des droits des malades en cours de discussion devant le Parlement (3).

Notes

(1)  Voir ASH n° 2247 du 25-01-02.

(2)  Rapport disponible sur le site internet : http://hcsp. ensp. fr/hcspi/explore. cgi/accueil.

(3)  Voir ASH n° 2227 du 7-09-01.

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