Proposer des « dispositifs originaux et dérogatoires » aux élèves en très grande difficulté des collèges à la rentrée 2002. C'est l'une des mesures sur laquelle Jack Lang a insisté, le 17 janvier, quelques mois après la présentation de sa réforme autour d'un « collège républicain » (1).
Le ministre de l'Education nationale distingue, en effet, trois voies d'action. Celle prioritaire consiste à prendre en compte la difficulté scolaire dans le cadre des enseignements communs en les adaptant le cas échéant. La deuxième permet de regrouper les élèves qui ne maîtrisent pas totalement les compétences exigibles pour réussir en classe de 6e et de leur proposer des actions spécifiques (ateliers de soutien ou de remise à niveau). Enfin, la troisième voie est réservée aux élèves dont les difficultés sont beaucoup plus lourdes, sans pour autant justifier d'une orientation vers la section d'enseignement général professionnel adapté (SEGPA). C'est dans ce cadre que les équipes pédagogiques peuvent construire des dispositifs plus spécifiques, le cas échéant dérogatoires par rapport aux programmes en vigueur. A ce titre, pour ces élèves « en rupture », le ministre encourage les collèges à mettre en place des dispositifs d'aide et de conseil aux élèves. Comme certains collèges le pratiquent déjà, une équipe rassemblant des compétences diversifiées (professeurs, conseiller principal d'éducation, conseiller d'orientation-psychologue, assistante sociale, médecin, infirmière) doit être instituée pour suivre le fonctionnement de ces dispositifs.
Par ailleurs, une commission nationale pour le développement de l'internat doit être créée. Elle sélectionnera les projets en fonction de leur intérêt et pourra accorder une aide financière destinée à la réhabilitation d'internats existants et à la construction de nouveaux établissements.
(1) Voir ASH n° 2210 du 13-04-01.