Avec un total de près de 13 milliards d'euros pour l'année 2000, les dépenses d'aide sociale des départements diminuent de 8,5 % sur un an (1). Explication : la création de la couverture maladie universelle au 1er janvier 2000 et la suppression parallèle de l'aide médicale générale des départements. Hors aide médicale, précise l'Assemblée des départements de France (2), les charges d'aide sociale sont quasi-stables, avec une évolution de 0,7 %, inférieure à l'inflation, qui rompt avec la courbe ascendante des années précédentes. Le poids relatif de l'aide sociale dans les budgets de fonctionnement passe d'ailleurs de 59 à 57 %.
Le premier poste reste celui de l'aide sociale à l'enfance (35 % du total des aides directes) qui continue de progresser au rythme de 2,7 % l'an. Les dépenses consacrées aux personnes handicapées (27 %) sont stables avec la fin du basculement des plus de 60 ans vers la prestation spécifique dépendance. Quant aux crédits destinés aux personnes âgées (22 %), ils varient peu (0,7 %), malgré une baisse du plus gros budget, celui de l'hébergement, signe d'un accueil de plus en plus tardif en institution. Enfin, les dépenses liées à l'insertion des allocataires du revenu minimum d'insertion (6 % du total) diminuent de 10 % sur un an, reflétant la baisse des effectifs concernés.
Après la suppression du contingent communal d'aide sociale, les recettes des départements ne représentent plus que 11,5 % des dépenses. La charge de l'aide sociale pèse donc très largement sur leurs budgets, avec une progression de 1,5 % par rapport à l'année précédente.
Au total, les dépenses annuelles d'aide sociale se montent en moyenne à 220 € par habitant. Avec de très fortes variations selon les départements, puisque la fourchette va de 140 à 414 € par tête (outre-mer inclus) et de 140 à 330 € dans l'Hexagone.
(1) Voir ASH n° 2209 du 6-04-01.
(2) ADF : 6, rue Duguay-Trouin - 75006 Paris - Tél. 01 45 49 60 20.