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Les priorités « peu sociales » de la présidence espagnole

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Depuis le 1er janvier, l'Espagne a pris la présidence de l'Union européenne (1), pour six mois, succédant à la Belgique. Le moins que l'on puisse dire est que le social ne constitue pas vraiment sa priorité au regard de la lutte contre le terrorisme, l'élargissement vers l'Europe de l'Est, la mise en place de l'euro et le débat sur l'avenir de l'Europe. En matière économique et sociale, le maître mot de l'Espagne est « libéralisation ». Ainsi l'objectif du « plein emploi », fixé à Lisbonne en 2000, doit se réaliser par l'existence d'un marché du travail flexible, et de nouvelles qualifications pour faire face à l'offre et à la demande. La présidence compte insérer dans la stratégie européenne pour l'emploi, qui sera débattue au sommet de Barcelone, en mars, la suppression des « goulots d'étranglement du marché du

travail, les éléments dissuasifs des systèmes fiscaux et de prestations sociales qui rendent moins attractive l'occupation d'un emploi  ». Ce sommet constituera la première évaluation de la nouvelle stratégie européenne en matière d'emploi, de protection et d'exclusion sociale. Les conséquences du vieillissement de la population sur la pérennité des systèmes de protection sociale seront examinées ; certains experts, notamment au sein de la Commission européenne, préconisant en effet une augmentation de l'âge de la retraite. L'amélioration des systèmes d'éducation et de formation permanente y sera également présentée. Enfin, un « sommet social » réunissant les partenaires sociaux sera convoqué avant le Conseil européen pour élaborer un programme de travail pluriannuel. En matière de justice et d'affaires intérieures, le programme est plus consistant. La présidence compte faire aboutir plusieurs directives sur le droit d'asile (définition commune du « réfugié » ), les protections subsidiaires (temporaire) et le regroupement familial.

Du côté des syndicats européens, ce programme est reçu avec circonspection. La création d'emplois, la lutte contre l'augmentation du chômage est indissociable des objectifs de cohésion sociale et de qualité des emplois, estime un mémorandum remis à la présidence espagnole par la Confédération européenne des syndicats (2). Laquelle souhaite la discussion de certains textes, notamment la révision de la directive de 1976 sur le principe d'égalité de traitement entre hommes et femmes.

Notes

(1)  Internet : www.ue2002.es

(2)  Confédération européenne des syndicats : boulevard du Roi-Albert-II,  5 - B-1210 Bruxelles - Tél. (32) 2 224 04 11 - Internet : www.etuc.org

LE SOCIAL EN TEXTES

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