Alors que le Conseil d'orientation des retraites a remis, début décembre, son premier rapport au gouvernement, cet ouvrage collectif, rédigé sous la direction de la sociologue Monique Legrand, tente de « dégager les perspectives et les enjeux actuels de la mutation de la retraite ». Il traite aussi bien de la gestion des âges dans l'entreprise que de l'évolution de la participation sociale des retraités. La publication regroupe des « travaux novateurs » sur les reconstructions identitaires qui s'opèrent à l'occasion du passage à la retraite et sur les nouvelles identités qui se constituent au sein de la famille. Les trois dernières parties de l'ouvrage sont consacrées aux transformations des pratiques et des modes de vie à la retraite. Ainsi, une contribution montre que l'appartenance à une génération induit de nouveaux comportements et de nouvelles formes d'exercice de la solidarité, qu'il serait erroné de rapporter aux seules différences d'âge. De fait, « la nouvelle génération retraitée a un niveau plus élevé de participation sociale que ses aînés ». Une autre contribution la qualifie même de « génération d'adeptes du “participationnisme” ». Au final, « ce qu'il faut retenir, c'est que, moins que jamais, l'âge peut être considéré comme assignant aux individus des caractéristiques économiques et sociales invariantes ».
J.-Y. G. La retraite : une révolution silencieuse - Sous la direction de Monique Legrand - Ed. érès -25 € .