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Moins d'associations intermédiaires, plus d'entreprises d'insertion

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A la fin 2000, 2 150 structures d'insertion étaient en activité, soit 4 % de plus que l'année précédente, selon un recensement de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES)   (1). Cette croissance recouvre un double mouvement.

Le nombre des associations intermédiaires diminue encore (1 013), pour la troisième année consécutive, de même que tous leurs indicateurs d'activité. La baisse est même de 18 % pour le volume d'heures travaillées. Les associations intermédiaires (AI) ont mis 182 000 personnes à disposition des entreprises, collectivités et particuliers, soit l'équivalent de 17 000 temps plein. Leur action s'oriente en fait de plus en plus vers les particuliers, qui représentent désormais 52 % de l'offre d'emploi.

A l'inverse, on assiste à une très rapide « montée en charge » des entreprises de travail temporaire d'insertion (ETTI). Leur nombre (276) croît de 25 % en un an et le volume d'heures travaillées de 49 %, pour 6 770 équivalents temps plein. Ce mouvement est souvent le résultat d'un transfert des associations intermédiaires, qui « filialisent » leurs activités en direction du secteur marchand. Les clients des ETTI sont en effet des entreprises, le bâtiment et la manutention représentant à eux seuls près de la moitié de l'emploi.

Quant aux entreprises d'insertion, leur nombre augmente de 4 % en un an (861). Elles ont embauché 12 500 personnes en insertion dans l'année (+ 3 %), mais avec moins de contrats aidés (- 25 %) et une rotation moins rapide. C'est sans doute le signe qu'avec la conjoncture favorable de l'emploi en 2000, les entreprises d'insertion ont recruté plus de salariés difficilement employables, estime la DARES.

Le type d'emploi proposé explique la prédominance masculine (68 %) dans les entreprises d'insertion et les ETTI et la majorité féminine (60 %) dans les associations intermédiaires. Partout, les jeunes représentent de 25 % à 35 % des embauches. Les salariés des entreprises d'insertion sont socialement les plus défavorisés : 37 % étaient au RMI avant leur embauche et 17 % sont des jeunes en grande difficulté. Combien de ces salariés trouvent un emploi ailleurs ? Selon les employeurs, 47 % des sortants des associations intermédiaires, 43 % de ceux des entreprises d'insertion et 53 % des ETTI ont trouvé un emploi salarié (dont respectivement 36 %, 33 % et 48 % un contrat non aidé).

Notes

(1)  DARES - Premières synthèses n° 50.1 - Décembre 2001.

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