Au 31 décembre 2000, la France métropolitaine comptait un peu plus de 3 millions d'allocataires de minima sociaux, soit une baisse d'environ 3 % par rapport au 31 décembre 1999, selon une étude de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) du ministère de l'Emploi et de la Solidarité (1). La population couverte par les minima sociaux, c'est-à-dire l'ensemble des allocataires et des personnes à leur charge (conjoint ou enfants à charge), est évaluée à quelque 6 millions de personnes pour la France entière (5,5 millions en métropole, 500 000 dans les départements d'outre-mer).
Avec 31,3 % des allocataires (965 000), le revenu minimum d'insertion (RMI) est le premier des minima. Mais, pour la première fois depuis sa création, leur nombre a diminué en métropole (- 5,2 %) (2). « Cette évolution plus favorable reflète l'amélioration de la conjoncture économique et, plus particulièrement, la baisse du chômage non indemnisé », commente la DREES. Et, sur les six premiers mois de l'année 2001, la décrue se poursuit, « à un rythme un peu ralenti ».
Prééminente jusqu'au milieu des années 90, l'allocation supplémentaire de vieillesse ne représente désormais qu'un peu plus de 22 % des bénéficiaires (700 000), tout comme l'allocation aux adultes handicapés (690 000 allocataires, en hausse de 2,6 % en 2000). L'allocation de solidarité spécifique en concerne un peu moins de 14 % (- 8,6 % en 2000, avec 430 000 bénéficiaires au 31 décembre). Les autres minima sociaux totalisent moins de 10 % des allocataires, dont 5 % au titre de l'allocation de parent isolé (157 000 bénéficiaires, en hausse de 1 % en 2000).
(1) DREES - Etudes et résultats n° 148 - Décembre 2001.
(2) Voir ASH n° 2230 du 28-09-01 et n° 2224 du 20-07-01.